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 Quelques nouvelles de la 4e Cie du 1er RCP en Guyanne

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AuteurMessage
claude millet
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claude millet



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MessageSujet: Quelques nouvelles de la 4e Cie du 1er RCP en Guyanne   Quelques nouvelles de la 4e Cie du 1er RCP en Guyanne EmptyVen 30 Avr 2010 - 23:10

Voici quelques nouvelles de Guyane envoyées par le lieutenant ASSAAD

UN MOIS SUR UN POSTE ISOLE EN GUYANE

POINT DE VUE D'UN CHEF DE SECTION HARPIE


Détaché au sein de ma compagnie au 9ème Régiment d'Infanterie de Marine à compter du 10 janvier 2010, ma section a été affectée dès le 18 janvier au Point de Contrôle Fluvial (PCF) de Saut-Sonnelle pour une durée de 5 semaines, dans le cadre de la mission HARPIE de lutte contre l'orpaillage illégal. Amené à travailler en étroite collaboration avec les gendarmes dans un milieu rustique et exigeant, avec une grande autonomie et face à un adversaire très motivé et manœuvrier, cette mission s'est révélée véritablement passionnante, particulièrement sur le plan tactique.

Ma mission principale sur le PCF de Saut-Sonnelle était de soutenir l'équipe de 6 gendarmes dans leur mission de contrôle fluvial des pirogues se présentant sur le barrage flottant installé depuis 2007 entre les 2 berges du fleuve ININI, "autoroute de la jungle" permettant aux Etrangers en Situation Irrégulière (ESI -brésiliens et surinamiens clandestins exploitant illégalement l'or en Guyane) d'approvisionner leurs sites d'orpaillage en plein cœur du département. Ainsi, en permanence, un de mes groupes de combat avait pour mission de surveiller en amont et en aval du PCF les mouvements de pirogue, pour renseigner les gendarmes et de leur donner le délai nécessaire pour se mettre en place en cas de tentative de passage en force, principal mode d'action des ESI en saison des pluies.
Un deuxième groupe était en réserve, en mesure d'appuyer directement les gendarmes depuis des positions reconnues. Ce premier volet de la mission de soutien est quelque peu ingrat, puisque les FAG (Forces Armées en Guyane dont fait partie le 9°RIMa), aux consignes d'ouverture du feu limitée à la légitime défense, sont contraints à agir en spectateurs la plupart du temps. Néanmoins leur présence est indispensable puisqu'elle permet aux gendarmes de concentrer leurs effectifs sur l'action principale, et la présence des FAG a un effet dissuasif non négligeable, comme l'a démontré la demi-douzaine de tentatives de passage en force dont ma section a été témoin.

Le deuxième volet de ma mission de soutien a été beaucoup plus intéressant.
Il s'agissait de renseigner sur les mouvements et l'activité ESI dans la zone des 10km autour du PCF par le biais de patrouille ou de poste de surveillance, et, en collaboration avec les gendarmes, de tenter de saisir leurs matériels ou d'interpeller les délinquants. N'étant peu ou pas formé à la topographie en jungle, aux progressions en discrétion et aux procédés d'exécution du type embuscade, les gendarmes sont très demandeurs du soutien que peuvent apporter une section d'infanterie, à tel point que pendant toutes les phases de préparation, de progression et de mise en place, la mission principale revient aux FAG
De mon point de vue c'est donc sur le plan tactique que la mission s'est révélée la plus intéressante. En effet la combinaison de la jungle guyanaise avec l'adversaire motivé et manœuvrier que constituent les ESI est une opportunité tactique pour un chef de section qui a peu d'égale avec des MCD plus courantes pour les TAP comme le Gabon, où le milieu physique est pourtant semblable. Comprendre les modes d'action ESI est le préalable à toute action; pour ce faire, l'étude sur carte du terrain apporte des informations considérables sur les itinéraires potentiellement empruntés; le renseignement, d'origine humaine (la population amérindienne est très favorable à notre action et sa connaissance du milieu est un avantage certain qu'il faut exploiter) ou par la recherche de traces sur le terrain permet de préciser ces itinéraires. Une fois les modes d'actions adverses définis, reste à déterminer un effet majeur qui contrairement aux exercices sur papier peut être immédiatement mis en œuvre sur le terrain: du choix de l'itinéraire d'infiltration qui permettra d'éviter les sonnettes adversaires, de la zone d'installation qui doit permettre d'observer sans être vu et des mesures de coordinations précises et le plus exhaustives possibles pour agir en toute sécurité dépendent le succès des missions et le bilan de l'action. Rien n'est alors plus plaisant que de "prendre au piège" une pirogue venant décharger son matériel sous vos yeux alors que vous vous êtes mis en place en toute discrétion quelques heures auparavant, ou de tomber sur une cache sur un itinéraire de contournement ESI au cours d'une patrouille.

Je garde un excellent souvenir de ces 5 semaines passées sur un poste isolé en pleine jungle Guyanaise. Le cadre très dense permet à un chef de section d'infanterie de mettre en pratique tous ses savoir-faire tactiques, avec l'assurance que toute la phase de préparation d'une patrouille ou d'une embuscade peut se voir sanctionner d'un résultat concret:
participer à la saisie de matériels ou à l'interpellation de délinquants.

LTN ASSAAD
4°CIE DU 1RCP

Au nom des anciens..., merci mon lieutenant!
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