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 quelle autonomie stratégique pour la france?

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MessageSujet: quelle autonomie stratégique pour la france?   quelle autonomie stratégique pour la france? EmptyLun 27 Avr 2009 - 14:44

Opinion: Quelle autonomie stratégique pour la France ?
quelle autonomie stratégique pour la france? Inv
L’évolution des vingt dernières années


Depuis les années 1990 est amorcé un lent processus de démilitarisation de la France :


● Suppression de la conscription, voulue par le président Jacques Chirac et mise en œuvre par son Premier ministre, Lionel Jospin, donc affaiblissement du lien armée-Nation établi depuis Valmy.


● Désarmement nucléaire unilatéral important, avec :


○ le démantèlement de la composante terrestre (plateau d’Albion, système Hadès) ;


○ l’arrêt des sites d’expérimentation et de production d’armes nucléaires ;


○ l’abandon des essais au profit de la simulation, dont la mise en œuvre difficile fut progressivement surmontée.


● Réduction du format de nos armées de 54 000 soldats, ce qui représente 30 % de nos effectifs par rapport à 1990.


● Enfin, participation croissante au commandement intégré de l’OTAN, ce qui risque de réduite la marge de manœuvre de notre siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Souvenons-nous de Madeleine Albright, Secrétaire d’État démocrate (l’équivalent de notre ministre des Affaires étrangères) lançant le projet d’un « Club de démocrates » destiné à terme à contourner l’exécutif de l’ONU, susceptible d’être bloqué par un veto russe, chinois… ou français.
En militant, dans la continuité, pour un élargissement tous azimuts de l’OTAN, Condoleezza Rice, Secrétaire d’État républicaine de George Bush fils, transforme cette organisation transatlantique en organisation globale concurrente de l’ONU.
Nous attendons les décisions que prendra le couple Obama-Clinton pour juger s’il y a continuité ou évolution de la position américaine sur cette question du contournement de l’ONU.


Parallèlement à cette redéfinition de notre place au Conseil de sécurité, se pose la question de l’affaiblissement de nos capacités nucléaires et de leur emploi.


Historique de la bombe atomique française


Dans les années 1960, en pleine guerre froide, la constitution de la « force de frappe » française correspondait à deux objectifs :


● L’un politique : assurer la liberté d’action de la France et son « rang » dans le monde. La bombe était un moyen d’affirmer efficacement son autonomie de décision par rapport aux États-Unis.


● L’autre militaire : défendre nos intérêts vitaux en faisant courir à tout agresseur potentiel des risques inacceptables, hors de proportion avec l’enjeu du conflit. C’était la dissuasion dite « du faible au fort ». Nous étions en pleine tension Est-Ouest, et même en première ligne.


Le contexte actuel


Aujourd’hui, qu’en est-il ?


Rappelons tout d’abord que les États-Unis et la Russie détiennent à eux seuls 96 % de l’arsenal nucléaire mondial. Tant qu’un désarmement général et complet ne sera pas sérieusement envisagé, l’arme nucléaire reste une nécessité.


Le paysage nucléaire a cependant évolué, avec l’apparition de nouveaux pays détenteurs de cette arme, comme l’Inde, le Pakistan, Israël et peut-être l’Iran.


Ce paysage a également évolué avec le couplage du nucléaire au spatial : c’est ce que l’on appelle le bouclier anti-missiles.


Il a évolué enfin parce que les États-Unis se dotent de moyens politico-militaires (notamment le bouclier anti-missiles) leur permettant de neutraliser l’action non seulement de leurs adversaires mais aussi de celle d’États non hostiles ne partageant pas leurs intérêts stratégiques.


Enfin, l’apparition du terrorisme de masse, non étatique, est un fait nouveau majeur. Le dissuader implique un usage différent des frappes nucléaires, réduites et très ciblées, disproportionnées par rapport aux moyens de l’adversaire : la dissuasion « du fort au fou ».


« La » question


Comment adapter notre outil de défense à cette nouvelle donne pour continuer à assurer, comme par le passé, notre autonomie stratégique, laquelle passe encore exclusivement par le nucléaire dans l’attente de nouveaux systèmes d’armes ?


Pour répondre à cette question, il est nécessaire de la traiter sous deux angles différents : les aspects et considérations techniques d’une part, la composante politique d’autre part.


La crédibilité de la dissuasion ne se décrète pas, elle se construit dans la durée, la persévérance, l’obstination même.


Notre détermination à nous défendre demain se mesurera à l’aune de notre endurance à maintenir la garde, quoiqu’il arrive, à un niveau de stricte suffisance quantitative, et à un niveau d’excellence qualitative. Ceci implique une modernisation constante de nos outils,avec la mise en place de missiles M51, de SNLE (sous-marins nucléaires lance-engins) de 4e génération, de missiles ASMP pour l’avion Rafale, de simulation numérique…


Ces options techniques nécessitent de développer ordinateurs massivement parallèles, lasers mégajoule, logiciels de calcul, énergies dirigées, et de former des scientifiques de très très haut niveau. Ainsi la crédibilité de la menace est accrue par la diminution des dégâts collatéraux dus aux armes grossières, par l’emploi de charges kilotonniques (c’est-à-dire réduites), par la visée très précise sur les centres de décision adverses, fussent-ils non-étatiques et terroristes.


Les efforts financiers pour cette ambition sont-ils au rendez-vous ? Tout retard d’investissement réduira la crédibilité de notre frappe potentielle.


Sur le plan politique, cette crédibilité de notre outil de défense passe nécessairement par l’adhésion des Français à l’envie de se battre en cas d’agression. Certains tentent de la briser. Je pense aux ex-UDF Christine Boutin, Alain Mayaud, Michel Pinton à droite, Claude Cheysson à gauche qui déclarait à Strasbourg il y a quelque temps : « la fin de la guerre froide faisait que la dissuasion nucléaire de la France n’avait plus de sens. »


Il faut ajouter que l’Union européenne va devoir disposer d’instruments de souveraineté. Si elle arrive à définir la notion d’intérêts vitaux européens, la question de la « nucléarisation » de sa défense se posera. Déjà existe une ombre nucléaire portée britannique et française non négligeable dans le maintien de l’Europe comme espace de paix.


En se plaçant dans cette perspective à la fois française et européenne, on voit que, pour disposer encore demain d’une autonomie stratégique, nous devons :


● assurer une montée en puissance d’une dissuasion classique, en élevant le seuil de nos capacités de projection et d’intervention, contrairement à ce qui est aujourd’hui décidé par l’Élysée ;


● construire une défense européenne classique avec les grandes armées de l’Europe (Allemagne, Italie, Royaume-Uni…), nucléaire avec les Britanniques ;


● renforcer la crédibilité de notre dissuasion nucléaire ;


● soutenir la paix et le développement avec l’ONU, donc travailler à la non-prolifération nucléaire et à la diminution des arsenaux des deux plus grands pays nucléaires.


Pour conclure…


La question de fond est bien de savoir quelle autonomie stratégique l’on souhaite conserver à la France et à l’Europe de demain. Il serait suicidaire, après la suppression de la conscription, la diminution des capacités nucléaires, la suppression de 54 000 soldats, d’envisager la disparition de notre outil de souveraineté principal : l’arme nucléaire.


Il serait irresponsable et totalement contraire aux intérêts de la France que, profitant de la crise sociale qui s’amplifie, d’un 1er mai chaud, Sarkozy décide en catimini de « larguer la bombe » sous prétexte d’austérité budgétaire et de la nécessité de faire des économies.


La France se retrouverait alors sous parapluie américain et sous la tutelle militaire de fait des Britanniques, seuls alliés jugés sérieux et crédibles par les États-Unis. La construction d’une défense européenne autonome serait ainsi enterrée et les décisions militaires importantes concernant l’Europe prises au Pentagone.


À six semaines, des élections européennes, il serait temps que des candidats mettent ce sujet « sur la table » afin d’éviter qu’une focalisation sur les questions économiques, sociales et financières ne soit un prétexte commode pour poursuivre des changements stratégiques que nous regretterons amèrement demain.

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