Pamiers. Les réservistes, une unité à part entière du 1er RCP

Pamiers. Les réservistes, une unité à part entière du 1er RCP

La passation de commandement s'est déroulée dans le cadre des cérémonies de la Saint-Michel. / Photo DDM

À côté des compagnies d'active, au 1er RCP, il y a la 8e : celle des réservistes. Une composante importante du régiment. Elle est la seule de France à être autonome.

Jeudi dans le cadre des cérémonies de la Saint-Michel a eu lieu la passation de commandement à la 8e compagnie du 1er RCP. La 8e compagnie est un peu particulière : elle est composée de réservistes. Et autre particularité : elle est autonome. C'est la première en France. «Ce qui permet de l'employer seule sans renfort et ainsi de permettre aux autres de faire relâche», a insisté le chef de corps, le colonel Simonneau. Le rôle de la 8e compagnie reste de soutenir les compagnies d'active, notamment lors des exercices. «Nous nous inscrivons dans cette logique mais on nous donne aussi des missions propres», commente le capitaine Stéphan, l'ancien commandant de la compagnie. Ainsi, elle a été déployée dans le cadre de l'opération Sentinelle à Pau, Bayonne et Bordeaux.

Commander la 8e compagnie n'est pas de tout repos. En effet, c'est le seul commandant d'unité en alternance. «Ce qui implique beaucoup de boulot à la maison», indique le capitaine Stéphan. Les hommes qui la composent sont là par intermittence en fonction de leurs obligations professionnelles et familiales. L'emploi du temps relève donc du casse-tête, notamment pour les missions où il faut 61 hommes. D'autant que selon les entreprises ou administrations, le nombre de jours donnés à l'armée varient. «Le nouvel objectif est d'avoir les hommes 37 jours par an», précise le lieutenant Jean-Luc, le nouveau commandant. La compagnie doit également s'entraîner comme les autres parachutistes. «Il faut coller au maximum». Et préparer ses missions. «Sentinelle nécessite des prérequis comme le secourisme de combat ou des notions juridiques», indique le capitaine Stéphan.

La 8e est aussi la seule unité à assurer son propre recrutement. Depuis deux ans, les effectifs ont fortement augmenté (+150 %). Ce qui a permis cette autonomie. Cela va des jeunes étudiants à l'ancien militaire de carrière. «C'est vraiment très divers».

Et même s'ils ne sont pas en permanence au quartier Beaumont, tous sont des rapaces. «À 100 %, 200 % même», conclut le lieutenant Jean-Luc.

Repères
Le chiffre : 235 rapaces >A la 8e compagnie. Les effectifs ont doublé ces dernières années.