Patrouille française de l'ISAF en soutien de la police afghane
Depuis début avril 2007, et la prise de commandement du Regional
Command Capital Kaboul (RCC) par les militaires turcs, la France
déploie 1000 militaires au sein du RC-C.
Un effort significatif est engagé pour la formation de l’armée
nationale afghane avec une centaine d’instructeurs chargés de la
formation des officiers afghans, des forces spéciales ou intégrés dans
des unités afghanes.
Le regional command capital à KaboulLe RC-C, fort de 2000 hommes, est formé de trois groupements
tactiques (français, turc, italien). Le bataillon italien est en charge
du secteur Ouest de la zone, le bataillon turc du secteur Sud. Le
secteur Nord est dévolu au bataillon français.
Dans le cadre de l’extension de la FIAS, la France a pris la
responsabilité de la région de Kaboul (Région centre, RCC) le 6 août
2006 pour une durée de huit mois avant la Turquie depuis le 6 avril
2007. Le général turc Kassim Erdem a ainsi succédé au général Pierre de
Villiers. La France est maintenant représentée au sein du RC-C par le
colonel Beth.
Le bataillon français du RC-C Kaboul (Pamir/FIAS)Le bataillon français, implanté à Kaboul, est fort actuellement de
540 militaires. Armé principalement par des unités de la 27e brigade
d'infanterie de montagne, il prend la forme d’un groupement tactique
interarmes comprenant :
- un état-major tactique armé par la 27e brigade d'infanterie de montagne de Vars,
- un escadron d’éclairage et d’investigation du 4e régiment de chasseurs de Gap,
- une unité de commandement et de logistique du 13e bataillon de chasseurs alpins de Saint-Alban Leysse,
- une compagnie d’infanterie du 13e bataillon de chasseurs alpins,
- un détachement du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol.
La mission du bataillon français est principalement du contrôle de
zone, dans les quartiers Nord de la ville, la plaine de Shamali et Deh
Sabz.
Elle comporte plusieurs volets :
- l’aide apportée aux forces de sécurité afghanes pour la sécurisation au Nord-Ouest de la ville ;
- l’aide apportée aux forces de sécurité afghanes pour la
sécurisation de la partie Nord de la zone de responsabilité de la FIAS,
notamment autour de l’axe stratégique Kaboul – Bagram (plaine de la
Shamali et Deh Sabz).
- la sécurisation des implantations de la force.
Le bataillon contribue aussi à la dépollution des abords de Kaboul
par le ramassage et la destruction de munitions non explosées, obus ou
mines principalement, qui constituent un réel danger pour la
population. 450 tonnes de munitions sont ainsi délimitées chaque année
par les sapeurs français.
- Soutien médical français du RCC
Des infirmières accueillent les femmes du village
La France a déployé au camp de Warehouse un groupe médical de
campagne (GMC). Il se compose de médecins hospitaliers (chirurgiens,
anesthésistes, pharmaciens, ophtalmologiste, dentiste…) et d’équipes
médicales (infirmiers urgentistes). Il dispose de 3 blocs opératoires
(scanner, matériels d’analyse, laboratoire…).
Le RC-C dispose également d’une capacité d’évacuation médicale avec le
soutien des deux hélicoptères EC 725 Caracal, déployés depuis décembre
2006. Deux hélicoptères Cougar de l'armée de terre ont relevé début
septembre les deux EC 725 Caracal de l'armée de l'air.
La montée en puissance de l’armée nationale afghaneLa France fournit un effort significatif pour la montée en puissance
de l’armée nationale afghane avec une centaine d’instructeurs chargés
de la formation des officiers afghans, des forces spéciales ou intégrés
dans des unités afghanes. D'ici la fin de l'année, ce sont environ 270
militaires français qui seront impliqués dans cette tâche, soit 20% des
effectifs français présents en Afghanistan, à travers trois dispositifs
: Epidote, la Commando School et les OMLT.
L’opération EPIDOTE Le détachement Epidote s’attache, depuis février 2003, à la formation des officiers.
Constitué de 40 militaires il assure : - l’assistance à la formation
initiale des officiers (chef de section et commandant d’unité) et à
celle des officiers d’état-major ;
- la formation spécialisée, assurée par des détachements d’instruction
opérationnelle (DIO), dans les domaines du renseignement (3 à 4 stages
par an) et de l’administration (6ème stage en cours) au profit des
officiers afghans.
214 stagiaires sont en cours de formation, 4700 officiers afghans ont été instruits depuis le début de l’opération.
En 2002, les militaires d'Epidote avaient formé trois des six premiers
bataillons d’infanterie (instruction des officiers, des sous-officiers
et des militaires du rang) des deux brigades légères du Corps Central
de Kaboul (CCK) .
La formation des forces spéciales afghanes Il s’agit de former, avec des instructeurs afghans et américains, 6 bataillons (kandak) de forces spéciales afghanes.
Aux côtés d’une vingtaine d’instructeurs américains, vingt instructeurs
français des forces spéciales ont d’abord formé une centaine de cadres
afghans. La formation des Kandaks a débuté mi mai avec des cycles
d’instruction d’environ 3 mois, chaque cycle permettant de former 300
militaires afghans.
Les Operational Mentor and Liaison Teams Ces équipes sont intégrées dans les unités opérationnelles de l'armée
nationale afghane, qu'elles accompagnent et conseillent dans toutes
leurs missions. Depuis août 2006, les équipes françaises sont affectées
au 201e corps, insérées à l'état-major du corps, à celui d'une brigade,
et dans un régiment d'infanterie.
La contribution française aux OMLT a été renforcée depuis avril 2007,
pour passer de 6 à 50 instructeurs. D'ici la fin de l'année, 160
militaires français supplémentaires, soit 3 nouvelles équipes OMLT,
vont être déployés au sein du 201e corps.
Les militaires français qui arment actuellement la 1ère équipe OMLT
proviennent de la 27e brigade d'infanterie de montagne. Dès l'automne,
ils armeront une 2e équipe OMLT. A la fin de l'année, des militaires de
la 6e brigade légère blindée et de la 2e brigade logistique armeront
les 3e et 4e équipes OMLT.
La préparation préalable des militaires affectés dans les OMLT est une
étape importante qui dure plusieurs semaines, en Allemagne dans un
centre de l'OTAN, en France puis sur le théâtre afghan. Elle précède un
déploiement de 6 mois au sein des unités afghanes.
Le soutien aérienDepuis octobre 2001, la France apporte un soutien aérien opérations OEF
puis FIAS. Ce soutien s’applique dans les domaines de l’appui des
troupes au sol, du renseignement, du transport et du ravitaillement.
Il s’exerce de manière permanente depuis Douchanbé (Tadjiskistan) et
Manas (Kirghizistan). En quatre occasions, il a été renforcé par le
groupe aérien mis en œuvre depuis le porte-avions Charles de Gaulle
navigant dans le nord de l’océan Indien.
Pour le transport, deux C160 œuvrent depuis Douchanbé pour les
manœuvres tactiques et logistiques intra-théâtres. Ils contribuent à la
mobilité tactique des forces de la coalition, mènent des actions
humanitaires.
Pour le ravitaillement, deux C135 basés à Manas ravitaillent les
aéronefs français et étrangers (Rafale, Mirage 2000, Mirage F1, Super
Etendard, F18, F16, A10, EA6B, GR7).
Pour l’appui au sol et le renseignement, les avions d’armes français
opèrent depuis Douchanbé ou le Charles de Gaulle. 3 Mirage F1 CR et 3
Mirage 2000 D sont actuellement au Tadjiskistan.
De mi-mars à mi-avril, ils ont été renforcés par 28 Rafale et Super
Etendard catapultés par le porte-avions. Depuis cette plate-forme, des
avions de guet aérien Hawkeye ont participé à la coordination tactique
des opérations aériennes dans le ciel afghan.
Les 6 avions de combat qui opèrent actuellement depuis Douchanbé au Tadjikistan, vont être redéployés à l'automne sur la base OTAN de Kandahar en Afghanistan.
Les Task Force 150 et 57La composante marine de l'opération Enduring Freedom (TF 150 et TF
57) a pour mission de contrôler l'espace aéro-maritime du nord de
l'Océan Indien (Mer Rouge, Mer d'Oman, Mer d'Arabie), d'empêcher le
mouvement de terroristes de la zone Afghanistan vers la péninsule
arabique ou la corne de l'Afrique, de lutter contre les trafics
illicites (armes, drogues), contre la piraterie et le brigandage, de
protéger les installations pétrolières en mer.
La frègate anti-sous-marine La Motte-Piquet et l’aviso Commandant
Blaison sont intégrés au sein de la TF 150. La France participe
également à la TF 57 avec un aéronef Atlantique 2 basé à Djibouti.
Copyright : Ministère de la Défense
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