Putsch des généraux - Sanctions militaires - Procès et amnisties

A la suite du putsch des généraux du 21 avril 1961, également appelé putsch d'Alger, les sanctions militaires tombent :

-  220 officiers sont relevés de leur commandement,

-  114 sont traduits en justice.

-  Le groupement des commandos de l'air ainsi que trois régiments ayant pris part au putsch (1er régiment étranger de parachutistes, 14e régiment de chasseurs parachutistes et du 18e régiment de chasseurs parachutistes) sont dissous par ordre du chef de l'État.

-  L'état-major d'autres régiments est dissous et reconstitué : 1er et 9e RCP, 2e, 3e et 8e RPIMA.


Environ un millier d'officiers hostiles à la politique du gouvernement ou par solidarité avec les putschistes démissionnent à cette période, soit 3 % des officiers d'active de l'armée française.

Le Haut Tribunal militaire condamne Maurice Challe et André Zeller à 15 ans de réclusion.

Salan et Jouhaud entrent dans la clandestinité et poursuivent leur action au sein de l'OAS que Salan dirige avec Jean-Jacques Susini secondé par Jouhaud pour le secteur d'Oran et que rejoignent les partisans acharnés de l’Algérie française qu'ils soient civils ou militaires. Arrêté le 24 mars 1962 Jouhaud est condamné à la peine de mort (sans doute parce qu’il était « Pieds-Noirs » (peine de mort commuée par la suite). , Salan arrêté le 20 avril 1962, qu'on s'attend à voir condamné à la même peine, est défendu par l'avocat et homme politique maître Tixier-Vignancour qui, en mettant en cause la politique algérienne de de Gaulle, sauve sa tête. L’exécution de Jouhaud est suspendue la veille sous la pression de Jean Foyer et de plusieurs membres du gouvernement (Georges Pompidou, Pierre Sudreau, Valéry Giscard d'Estaing, Louis Joxe, Pierre Messmer, Edgard Pisani44). Les condamnations pénales sont effacées par la loi d'amnistie de juillet 1968.

 -  Pierre Bigot, commandant de la 5e région aérienne, libéré en 1965, décédé le 11 janvier 2008 ;

 -  Jacques Faure, représentant des putschistes à Paris (complot de Paris), libéré en 1966, décédé le 9 avril 1988 ;

 -  Marie-Michel Gouraud, commandant le corps d'armée de Constantine, libéré en 1965, décédé le 20 mars 1991 ;

 -  Gustave Mentré, commandant interarmées au Sahara (condamné avec sursis et mis à la retraite), décédé le 14 octobre 1975 ;

 -  Jean-Louis Nicot, major général de l’Armée de l'air, il n’avait pas voulu organiser la protection de la métropole contre une possible opération aéroportée des putschistes, libéré en 1965, décédé le 29 août 2004 ;

 -  André Petit, il avait accepté le commandement du corps d'armée d’Alger, libéré en 1964, décédé en 1999.



Les généraux putschistes encore vivants Salan, Jouhaux, Bigot, Faure, Gouraud, Mentré, Nicot et Petit, ainsi que les officiers, seront réintégrés dans l’armée  (corps de réserve)par la loi d’amnistie de novembre 1982, sous la présidence de François Mitterrand.

Avec le soutien du président du groupe Pierre Joxe, les 311 députés socialistes votent contre l'avis du gouvernement un amendement écartant du bénéfice de la loi les officiers ayant pris les armes contre la République. Le 23 novembre 1982, Pierre Mauroy engage alors la responsabilité du gouvernement sur ce texte contre lequel aucune motion de censure n'est déposée.

En 1970, lorsque paraîtront ses « Mémoires d’espoir » De Gaulle ne dissimule pas qu’il était certain que les mobiles de ce « quarteron » n’étaient pas la prise du pouvoir en métropole. Mettant en parallèle son action en juin 1940 et celles du « quarteron » en 1962, il constatera : « La rébellion devient héroïque quand elle réussit et trahison quand elle échoue ! ».

Le général de Pouilly, un fidèle parmi les fidèles à De Gaulle, n’hésitera pas à écrire : « J’ai choisi la discipline mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la Nation Française la honte d’un abandon et, pour ceux qui n’ayant pas supporté cette honte et se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre.»

Mes respects à tous ces hommes qui sont restés fidèles à leur engagement !
A la suite du Putsch :
Le colonel Godart, un ancien du 11eme CHOC a été traduit en justice.
Le colonel Mouton, un ancien du 11eme CHOC a été contraint de quitter l'armée.
Le 11eme CHOC a été dissous. Mais il a été recréé 30 ans après sous le nom du ''CPIS''

Amitiés à tous
Daniel Samier
Délégué de BAGHEERA dans les Hauts de France
Association des anciens parachutistes du 11eme CHOC

Le Général de POUILLY a parfaitement défini la procédure instaurée par le plus grand traitre du 20ème siècle, son ami le Général de GAULLE (Historia N°122 de 2009 )
Ce procès est celui de l'indignité et les participants civils ou militaires ont collaboré à la honte nationale, l'Histoire ne pourra que retenir que c'est l'Honneur qui a été fusillé!
les peines de prison deviennent anecdotiques au regard de ceux qui ont perdu la vie pour le défendre, ces derniers n'ont pas bénéficié de La loi d'amnistie!
Le Gal de POUILLY faisait donc bien allusion à des crimes à l'encontre de ces patriotes dans sa citation et nous subissons actuellement les conséquences désastreuses
du choix de l'abandon après avoir gagné une guerre au prix de 30 000 morts (pour ne comptabiliser que les militaires)
En fait,le Général de Gaulle s'est comporté en anti-Poutine, l'un a abandonné un pays entièrement construit par la FRANCE et l'autre rentre en guerre
pour récupérer un maximum d'espaces chez ses voisins, nostalgique de la grande Russie.!
Je ne pardonnerai jamais à un gouvernement l'abandon de ses ressortissants avant, pendant et après, c'est un crime contre la Nation et nous en connaissons les coupables !

Navré si je déroge au devoir de réserve !

Amitiés à tou(te)s

Roland Gauthier
Bagheera R7