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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 * Allocution de Monsieur Alain JUPPÉ - Ecole militaire le 1er février 2011

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Philippe MULLER
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Philippe MULLER



* Allocution de Monsieur Alain JUPPÉ - Ecole militaire le 1er février 2011 Empty
MessageSujet: * Allocution de Monsieur Alain JUPPÉ - Ecole militaire le 1er février 2011   * Allocution de Monsieur Alain JUPPÉ - Ecole militaire le 1er février 2011 EmptyJeu 3 Fév 2011 - 20:44

source : asafrance.fr Jeudi, 03 Février 2011 16:03

* Allocution de Monsieur Alain JUPPÉ - Ecole militaire le 1er février 2011 Alain-juppe
Allocution de Monsieur Alain JUPPÉ,Ministre d’État Ministre de la défense et des anciens combattants,
devant les responsables de formation ou d’unité et les commandants de base de défense.

Citation :
Seul le prononcé fait foi



Monsieur le Chef d'Etat-major des Armées,

Monsieur le Directeur de Cabinet,

Monsieur le Délégué général pour l'Armement,

Monsieur le Secrétaire général pour l'Administration,

Messieurs les Chefs d'Etat-major d'Armée,

Monsieur le Chef du Contrôle général des Armées,

Madame, Messieurs les Directeurs,

Mesdames, Messieurs les officiers généraux,

Mesdames, Messieurs les responsables de formation et d'unité,

Messieurs les commandants de base de défense,

Quelle que soit votre mission - la préparation au combat ou le soutien de nos Armées -, vous oeuvrez tous au quotidien au service de la France, de ses valeurs et de la sécurité de nos concitoyens.

Que vous commandiez un régiment, un bâtiment ou une base navale ou aérienne, un service, un centre d'essai ou de formation ou encore une base de défense, vous êtes responsables de centaines de femmes et d'hommes qui font vivre au quotidien notre outil de défense.

Surtout, vous êtes au coeur de l'effort de modernisation sans précédent de notre ministère engagé il y a plus de trois ans. C'est pour cela que j'ai tenu à vous rencontrer aujourd'hui. Cette réforme, vous en connaissez les fondements.

Elle a été voulue par le Président de la République pour que nos Armées puissent disposer,dans un contexte budgétaire contraint, des moyens nécessaires à la préparation et à la conduite de leurs missions, d'équipements modernes et performants, mais aussi du meilleur soutien possible : un soutien disponible, réactif, et adapté à leurs besoins opérationnels. Elle a conduit à repenser dans sa globalité le dispositif de soutien de l'homme, pour faire du groupement de soutien de la base de défense l'acteur central de ce dispositif, avec trois objectifs.

Le premier d'entre eux, c'est de renforcer la cohésion au sein du ministère.

Des forces devant mieux coordonner leurs efforts, un soutien coûteux et dispersé, des services souvent redondants, des civils et des miliaires ne se parlant pas assez et ne partageant pas toujours les même objectifs : tout cela n'était pas satisfaisant pour l'armée du XXIe siècle.

Avec la réforme, nous avons voulu permettre à tous les membres de la communauté de défense de mieux travailler ensemble.

- C'est vrai au niveau central, avec l'installation des états-majors et des services centraux à Balard à l'horizon 2014 ;

- C'est vrai aussi au niveau territorial, avec la généralisation des bases de défense et le regroupement des unités dont les activités sont complémentaires ou qui doivent s'entraîner ensemble. Je me suis rendu il y a quelques semaines à Draguignan où l'école de l'infanterie vient de rejoindre l'école de l'artillerie. J'ai pu constater toutl'intérêt de réunir sur un même site des entités qui concourent à une même mission.

Le deuxième objectif de la réforme, c'est de professionnaliser les fonctions de soutien.

Prenons l'exemple de la gestion des ressources humaines. Fallait-il conserver un système qui ne disposait ni des leviers, ni de l'expertise nécessaires pour assumer l'ensemble des actes 'une gestion moderne ? Fallait-il maintenir la dispersion et l'isolement, au risque de limiter la diffusion des bonnes pratiques ? Avec le regroupement à Tours des services de ressources humaines de l'armée de Terre, de l'armée de l'Air et bientôt de la Marine nationale, maisaussi d'une partie de la Direction des ressources humaines du ministère de la défense, nous aisons un autre choix : celui de la spécialisation, de la performance et du professionnalisme.

C'est dans le même esprit que nous modernisons notre politique d'achats, avec la création d'une mission dédiée, qui s'inscrit dans une logique de développement durable et répond audouble souci de faciliter l'accès des petites et moyennes entreprises à la commande publique et de soutenir l'économie locale.

Le troisième objectif de la réforme, c'est de mutualiser les fonctions de soutien pour réinvestir les économies ainsi dégagées dans l'amélioration de la condition du personnel, et surtout dans l'équipement de nos forces. Ces engagements, nous les tenons :

- Sur la période 2008-2010, nous avons consacré 285 millions d'euros à l'amélioration de la condition du personnel civil et militaire et nous poursuivons cet effort en 2011,avec plus de 100 millions d'euros.

- En ce qui concerne l'équipement des forces, vous le savez, la loi de programmation militaire y consacre une moyenne de 17 milliards par an, contre 15 milliards lors de la précédente LPM. Concrètement, cette année, chacune de vos armées devrait recevoir des matériels majeurs, parmi lesquels 10 hélicoptères Tigre et NH 90, des véhiculesblindés légers et des véhicules à haute mobilité, plus de 4 000 équipements Félin, 11 avions de combat Rafale, 4 canons Caesar, et deux systèmes sol-air moyenne portée terrestre (SAMP/T).

Vous le voyez, la finalité ultime de la réforme, c'est bien de disposer de forces toujours mieux entraînées, toujours plus efficaces, toujours plus opérationnelles. Nous le devons à nos concitoyens, qui nous font confiance pour assurer leur défense.

Nous le devons aussi aux plus de 12 000 militaires qui risquent leur vie au quotidien pour protéger la sécurité des Français. Cet engagement, j'en ai mesuré toute la force lors de mes rencontres avec les militaires déployés en opérations, en Afghanistan, mais aussi au Niger et au Tchad. Sur chaque théâtre, j'ai vu des femmes et des hommes courageux, déterminés et professionnels. Sur chaque théâtre, j'ai vu des femmes et des hommes fiers de servir leurpays, fiers de porter les valeurs et les armes de la France.

C'est pour eux que nous devons réussir la réforme, fidèles à tradition des Armées françaises, qui, de Louvois au général de Gaulle, ont su s'adapter, voire anticiper les évolutions du monde, pour remplir au mieux leursmissions.

Pour autant, je le sais, réformer n'est jamais facile. Et je suis pleinement conscient des difficultés que vous rencontrez au quotidien.

Je sais qu'avec la mise en place des bases de défense, ceux qui parmi vous commandent une formation ou une unité ont le sentiment d'avoir perdu en autonomie et en moyens d'action.

Je voudrais cependant vous dire que ces changements ont été décidés pour vous, pour vous permettre de vous recentrer sur la mission à laquelle vous ont préparé chacune des étapes de votre carrière,chacune de vos fonctions, en opérations ou au sein des états-majors : la préparation et le commandement au combat. En vous soulageant des contraintes administratives et de soutien, la réforme fait de vous les garants de la continuité entre l'entraînement et l'engagement opérationnels.

Je sais aussi que ceux qui parmi vous commandent une base de défense ont été déçus par le montant des enveloppes de crédits pour l'année 2011. Permettez-moi de souligner trois points.

Le premier, c'est que ces restrictions sont à la mesure des efforts qu'il nous faut réaliser pour faire coïncider nos besoins avec les moyens de la Nation. Avec un objectif de réduction de 10% sur le fonctionnement courant entre 2010 et 2013, tous les ministères sont engagés dans la même démarche.

Deuxième point : sachez que nous serons à vos côtés, tout au long de la période de gestion, pour ajuster le cas échéant les enveloppes initiales. Nous sommes en train de mettre en place les outils de suivi nécessaires pour vous permettre de faire remonter vos préoccupations budgétaires. Soyez assurés que si, sur la base de règles claires et partagées, ces préoccupations s'avèrent légitimes, nous veillerons à y apporter des réponses.

Enfin, troisième point : au-delà du contenu des enveloppes, je suis déterminé à vous donner les moyens de votre action et les leviers nécessaires.

- D'abord, en élargissant progressivement le périmètre de votre budget, par exemple à l'alimentation ou à la bureautique, pour augmenter vos marges de manoeuvre et votre capacité d'initiative grâce à la fongibilité des crédits de fonctionnement.

- Mais aussi en déployant progressivement des systèmes d'information performants. Vous disposez d'ores et déjà de SILLAGE, qui permet d'améliorer la fluidité de l'expression de vos besoins et sera déployé complètement fin 2011, et de CHORUS, qui, après des débuts difficiles en 2010, facilitera dès cette année les actes de la chaîne d'engagement comptable. Nous devons aller plus loin, notamment dans le domaine de la gestion des ressources humaines.

Je sais enfin qu'au sein des bases de défense, vous ne vous sentez pas toujours reconnus à la mesure de votre engagement, de votre efficacité et de votre travail. Le sacrifice de l'infirmier de classe supérieure Thibault MILOCHE et du sergent mécanicien Hervé GUINAUD, tombés au champ d'honneur en Afghanistan au cours des derniers mois, nous a pourtant rappelé que sur les théâtres d'opérations, ceux qui concourent au soutien des nos forces sont aussi exposés que leurs camarades des unités combattantes. Pour ma part, je serai très vigilant sur la promotion de ces filières, dans lesquelles l'ensemble du personnel de la chaîne du soutien doit pouvoir progresser et accéder à des responsabilités importantes.

Vous le voyez, je suis déterminé à répondre à chacune de vos inquiétudes, à prendre en compte chacune de vos préoccupations.

C'est en effet sur vous tous que repose le succès de cette réforme , dont j'ai fait la priorité de notre action commune.

Sur vous, les responsables de formation et d'unité, qui alliez la connaissance fine des hommes et la compréhension des grands enjeux de la défense et de sa réforme.

Sur vous, les commandants de base de défense, qui coordonnez désormais les moyens de l'administration générale et du soutien commun au service des formations et des unités.

J'attends donc beaucoup de vous. Au cours des prochains mois, je vous demande d'agir en espectant quatre principes.

Le premier, c'est le principe de responsabilité. Je l'ai dit il y a quinze jours en présentant mes voeux : chacun doit avoir conscience de contribuer, à son propre niveau, dans sa tâche quotidienne et par sa propre action individuelle, à la réussite du projet collectif.

- C'est la raison pour laquelle je souhaite que vous assumiez pleinement les responsabilités qui vous incombent, en prenant à votre niveau les initiatives nécessaires. Je pense notamment aux commandants de base de défense, qui sont

désormais responsables à mes yeux de la qualité des prestations fournies aux formations et aux unités.

- C'est aussi pour cela que le personnel civil doit trouver toute sa place au sein de la nouvelle organisation qui se met en place. Des efforts ont été réalisés en 2009 et 2010 pour ouvrir des postes aux civils dans les bases de défense et groupements de soutien des bases de défense. Ils doivent être poursuivis. Je veillerai à ce que le Chef d'Etat major des armées et le Secrétaire général pour l'Administration me fassent des propositions en ce sens avant la fin avril.

Le deuxième principe, c'est la proximité. La réforme doit s'inscrire au plus près des hommes et des territoires. C'est d'ailleurs dans cet esprit que je poursuivrai mes visites dans les unités au cours des prochains mois et que j'ai demandé à mes collaborateurs les plus proches de suivre très précisément les restructurations territoriales.

Nous le savons, en effet, la réforme fait peser un certain nombre de contraintes sur vos subordonnés, qui doivent non seulement s'adapter à une nouvelle organisation du travail, mais aussi parfois déménager, voire changer de métier, quand nous regroupons des unités ou quand nous fermons un régiment, une base aérienne ou un établissement.

Cette situation est d'autant plus difficile à vivre que certains d'entre eux tardent à être fixés sur leur destination et sur leurs conditions d'accueil.

Dans ce contexte, la relation de confiance entre un chef et ses subordonnés reste notre meilleur atout pour que la transition se passe bien. Je vous demande d'être très vigilants, qu'il s'agisse de repérer les situations délicates, de communiquer les décisions prises ou d'accompagner les personnes concernées.

J'attends notamment des responsables de formation ou d'unité l'engagement le plus total, avec l'aide des membres du réseau de l'action sociale et des services du ministère.

Nous devons également être attentifs aux enjeux économiques et sociaux des territoires, afin de proposer des projets de reconversion économique pertinents et solides pour les emprises que nous quittons. A cet égard, je souhaite que les commandants de base de défense prennent l'attache des préfets, que je rencontrerai dans quelques jours pour leur exposer nos besoins et nos attentes. Je souhaite également qu'ils réfléchissent à la création de chantiers d'insertion à destination des jeunes.

Qu'il s'agisse de proposer des travaux de bâtiment, d'aménagements de parcs et jardins ou de restauration, les bases de défense doivent contribuer pleinement au dynamisme des territoires et à l'activité locale.

Troisième principe : l'expression de tous.

Si nous voulons que la réforme soit acceptée et portée par tous, nous devons permettre à chacun de s'exprimer tout au long de sa mise en oeuvre, de partager les difficultés qu'il rencontre et de faire part de ses suggestions dans un cadre adapté.

La concertation est donc un outil indispensable, tant avec le personnel civil qu'avec le personnel militaire, qui doit pouvoir faire valoir son point de vue et participer en toute transparence à la réforme.

C'est la raison pour laquelle, à l'heure où certains de nos partenaires européens mettent en oeuvre des réformes en ce sens, nous devons poursuivre notre réflexion sur la concertation militaire au sein des Armées.

Je proposerai prochainement aux Etats-majors et aux services un cadre pour engager ce débat, dont je souhaite qu'il parte des bases de défense et soit décliné dans chaque unité des armées et services. Quel que soit ce cadre, les responsables de formation et d'unité et les commandants de bases de défense auront donc un rôle majeur à y jouer.

Enfin, quatrième principe : le pragmatisme. Après la phase de l'expérimentation et avec la généralisation des bases de défense, la réforme est maintenant entrée dans sa phase de rodage.

Nous réussirons si vous êtes les uns et les autres à l'écoute de vos besoins mutuels, si vous savez ajuster les processus, échanger les bonnes pratiques et proposer des solutions innovantes aux problèmes qui se posent.

Je pense notamment au recours à l'externalisation, qui doit être étudié sans dogmatisme, au cas par cas, selon une méthode rigoureuse et transparente. Les futures opérations d'externalisation devront en effet respecter quatre conditions :

- Garantir la capacité des armées à réaliser leurs missions opérationnelles ;

- Permettre, de manière pérenne, des gains économiques significatifs pour l'Etat et le ministère. Ces gains devront être évalués selon une méthode prenant en compte les coûts complets des scénarios étudiés : régie, régie rationalisée et externalisation ;

- Préserver les intérêts du personnel, notamment au travers des conditions de reclassement ;

- Eviter la création de positions dominantes chez les fournisseurs et préserver les possibilités d'accès des petites et moyennes entreprises à la commande publique, en privilégiant notamment les filières locales, par exemple dans les marchés d'alimentation.

Mesdames, Messieurs,

En tant que responsables de formation ou d'unité, vous prenez part à une aventure humaine née il y a parfois plusieurs décennies, avec son histoire, ses héros et ses traditions.

En tant que commandants de base de défense, vous ouvrez une nouvelle page de l'histoire de nos Armées.

Je sais pouvoir compter sur vous tous pour apporter votre pierre à l'édifice, dans la lignée de vos prédécesseurs et dans le souci constant de l'avenir de notre Défense nationale, de la sécurité de nos concitoyens et de la paix dans le monde. Je vous remercie et me tiens à votre disposition pour répondre à vos questions.

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* Allocution de Monsieur Alain JUPPÉ - Ecole militaire le 1er février 2011
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