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 la place du soldat dans notre société

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claude millet
Philippe MULLER
Rasura
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MessageSujet: la place du soldat dans notre société    la place du soldat dans notre société  EmptyMar 21 Déc 2010 - 11:10

Réponse d'un non Militaire , suite à un grand exposé sur la place du soldat dans notre société .

Pour ne pas rester dans notre bulle .



je suis désolé, j'ai lu ce rapport, il est innommable !
Il n'est pas question du rapport entre le soldat et la nation , il s'agit du rapport entre l'officier supérieur et la nation !
Celui-ci regrette "le bon temps" où il était invité à toutes "les garden's party" de la couronne où de la république !
en aucun moment, sauf dans le rapatriement du blessé, j'ai eu l'impression que l'on se souciait du soldat de base !
il est vrai que l'officier peut en avoir besoin, ceci explique cela !
On parle aussi du traitement entre officier de sa majesté et de la république .
on parle de la frustration de quelques uns, empêchés de participer aux élections politiques .

On parle de la noblesse de représentation dans l'armée et on déplore que l'officier de terrene soit plus porteur et qu'on lui préfère une autre arme!

On parle d'incompréhension lorsque des changements politiques interviennent dans les relations internationales qui mettent à mal l'honneur et le référentiel du soldat au nom de la patrie... C'est quoi ces officiers supérieurs prout prout ?
A quand le problème du gilet pare-balles pour le soldat qui les pieds dans boue avec des moyens digne de ce nom pour exercer son métier?

quand la plupart sont obligés de s'acheter du matériel convenable ?
des brelles... rien que des brelles. Tout ça ne vaut pas un juteux ou juteux chef...
Transmets mon analyse à ton honorable correspondant.
Il faut qu'il redescende sur terre..
@+


transmis par un de mes honorables correspondants
pour ceux qui s'interessent au lien armée nation,
à noter la bronca dont a fait l'objet la journaliste !!!!!!!
à lire et relire au calme;
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Philippe MULLER
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Philippe MULLER



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MessageSujet: Voici Le résumé du colloque    la place du soldat dans notre société  EmptyMar 21 Déc 2010 - 22:16


http://www.para-trans.org/site-2010/colloque-a-l-27an-place-du-soldat-dans-la-societe.pdf
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claude millet
Fondateur
claude millet



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MessageSujet: Re: la place du soldat dans notre société    la place du soldat dans notre société  EmptyMar 21 Déc 2010 - 23:49

N.B.:Jean-Claude Thomann sera successivement sur le terrain: chef de section au 8°RPIMa, puis chef du 4° commando du 6° CPIMa, commande la 2e compagnie de combat du 3°RPIMa, chef de corps du 8° Rpima, ( il a participé notamment à la sécurisation du TCHAD, participe successivement à deux opération Manta et finalement Epervier (CDC du 8°).
Il terminera GDC (2° section). Il est actuellement administrateur de l'ASAF - Association Soutien à l'Armée Française.
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SF
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SF



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MessageSujet: Re: la place du soldat dans notre société    la place du soldat dans notre société  EmptyMer 22 Déc 2010 - 5:28

Où je suis complètement stupide et de ce fait ne comprend rien à rien (ce qui est possible) ou bien le raisonnement de Jean Claude Thomann et les commentaires rapportés sont pleins de bon sens !.....

Je viens de lire ce rapport avec beaucoup d'attention ! Les Insomnies ont du bon !

Il est un concentré de tout ce qui ne fonctionne plus dans notre pays depuis des années. Le clivage entre l'Armée et la Nation ne se résume pas aux cocktails et autres garden party.

Pour une large majorité de français, être militaire signifie "être différent, vivre dans un monde à part, et s'il se fait casser la gu...le, et bien il est payé pour ça" je m'arrêterai là pour demeurer courtoise...

Dans un pays où les valeurs foutent le camp, celles que respecte et défend encore notre Armée sont totalement hors du temps.... D'où une totale incompréhension !...

Les militaires détiennent le droit de vote. Après rien ! Silence ! Cela pourrait être pire, mais nous sommes encore en démocratie !

Enfin, car pour commenter ce qui est dit dans ce rapport il faudrait des heures, compter sur l'Education Nationale, dont les personnels qui la composent sont parmi les plus antimilitaristes que compte notre pays, est un voeu pieux, absolument irréalisable dans les circonstances actuelles. Les Médias, dans une large majorité, sont sur la même longueur d'ondes. Ne comptons pas sur eux....

On ne peut que déplorer l'arrêt du Service National, il était le lien Armée - Nation de base.... 10 ans après on s'aperçoit des dégâts... Mais il est vrai également que notre Armée a besoin de techniciens, de personnels globalement suffisamment formés à d'autres tâches que celle de défiler au pas cadencé dans la cour d'une caserne en Lorraine...

Mais là encore les jeunes désoeuvrés de nos banlieues, déscolarisés, mal éduqués, voire pas éduqués du tout, ne peuvent s'intégrer qu'avec d'énormes difficultés dans une armée de métier... Faut-il encore qu'ils en aient le goût....

Quant à nos politiques, dans quelques années, ils n'auront pour la plupart, jamais fait un jour d'armée.... Que pourront-ils comprendre de ce qu'est le métier des Armes ?.
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MessageSujet: Ne pas confondre ...   la place du soldat dans notre société  EmptyDim 26 Déc 2010 - 19:28

N'ayant pas lu le rapport dont il est question, je suis très mal placé pour m'exprimer quant à son contenu.

Mais, ayant eu l'Honneur de Servir mon Pays pendant quarante ans, je pense pouvoir faire deux remarques :

- Il est dommage de faire une "distinction" de valeur entre un Adjudant-chef et un Officier supérieur !
Outre que cela n'ait pas de sens, c'est déplacé !
Que l'on veuille bien consulter les longues listes de tous ceux qui sont tombés ... je suis certain que le pourcentage d'Officiers supérieurs tombés pour la Patrie - toutes proportions gardées - soit inférieur à celui des Soldats de 2 ième classe !

Je suis un officier supérieur, en retraite, mal en point, mais encore en vie et je n'en rougis pas !

Comme mes camarades, comme mes Sous-Officiers, comme mes Légionnaires, comme mes Parachutistes ou comme mes Harkis, j'ai toujours fait mon devoir, et je n'en rougis pas !

Mais, c'est vrai, comme Officier supérieur, je possédais deux privilèges exorbitants :
- celui de dire "Suivez-moi !" et, je ne rougis pas de ce privilège !
- celui de faire en sorte que tous mes Hommes rentrent vivants. Et, je n'en rougis pas !


Cela m'amène à ma deuxième remarque.

- il me semble que dans cet échange il soit fait une confusion entre militaire et soldat ...
Ce n'est vraiment pas la même chose !


Tout le monde peut être un Militaire, il suffit d'endosser un uniforme - quoique là aussi il y ait quelques changements ... - et de se positionner pour entendre siffler ... les balles de tennis !

Mais, tout le monde ne peut pas être un Soldat, et pour cela il n'est pas nécessaire de toujours porter un uniforme ...

Des Soldats, nous en avons tous rencontrés, voire nous avons eu la chance de servir sous leurs ordres.

Des Soldats, il y en a déjà plus de cinquante qui sont tombés en Afghanistan, sur d'autres territoires et combien d'autres disparus en mission dont on a jamais plus entendu parler ... parmi ceux-là un bon nombre d'officiers supérieurs !

Je ne vais pas faire une dissertation sur ce qu'est un Soldat et le résumer est assez simple : c'est faire le don total de soi au Service de la Patrie, en acceptant de mourir pour Elle s'il le faut !

Vous conviendrez avec moi qu'il "n'y a pas photo !"
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Fombecto
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Fombecto



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MessageSujet: Re: la place du soldat dans notre société    la place du soldat dans notre société  EmptyLun 27 Déc 2010 - 0:11

Citation :
PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE
COLLOQUE SUR LA PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE.
Trois tables rondes étaient prévues avec la participation d’intellectuels (Blandine
Kriegel, Monique Castillo) et de députés, (tous membres de la Commission de la Défense de l’AN) sur les thèmes suivants : 1) Le cadre juridique et sociétal … ; 2) Soldat : Fonction ou métier ? Héros ou victime ? … ; 3) une société à éclairer sur ses engagements ….
Les débats, placés sous le patronage du Président de la République, ont été inaugurés par le Président de l’AN B.Accoyer et clos par le Sénateur Josselin de Rohan Président de la Commission des AE, de la DN et des FA du Sénat.
1.- Sans prétendre à l’exhaustif je vous livre mes impressions générales.
11.- Tous les intervenants sans exception ont reconnu qu’il existait un fossé entre
l’armée et la société, et que ce dernier irait en s’aggravant si rien n’était fait pour
rétablir les liens. JC Thomann et plusieurs autres intervenants se sont inquiétés de la
méconnaissance des questions de défense par les élites indiquant qu’on pouvait arriver aux plus hautes responsabilités de l’Etat en ignorant tout des questions militaires et de défense. JC Thomann : Pour beaucoup de responsables politiques la Défense est devenue une boite noire ….
12.- Les raisons du fossé, dont les Sentinelles ont à l’occasion déjà débattu, ont été
longuement évoquées et tiennent d’une part à des évolutions objectives (disparition
de la menace directe et mise au ban de la guerre, refus du sacrifice et de la mort, dont les armées sont porteuses, individualisation des sociétés de moins en moins prêtes à
la solidarité et à l’effort collectif, affaiblissement de la cohésion nationale, perte de l’esprit civique affaiblissement du principe d’autorité, etc…), et d’autre part subjectives (idéalisme ou naïveté pacifiste, confusion entre violence et force maîtrisée dont les armées ont la responsabilité, glorification des "valeurs économiques et mercantiles" aujourd’hui placées au coeur des questions de défense prenant le pas sur les idéaux démocratiques, etc…)
13.- La philosophe Blandine Kriegel s’est appuyée sur Emmanuel Kant pour récuser
absolument le thƒme idaliste de la paix universelle en rappelant qu’il ne pourrait y
avoir de paix universelle que s’il y avait une „ Rpublique ou un tat de droit
universel …. Cette remarque soulƒve au passage la question des relations avec la Chine
(20% de l’humanit), oŒ le Droit tel que nous le concevons, plac au-dessus du
pouvoir excutif, n’existe pas, dans un contexte global oŒ l’influence de la Chine se
propage † travers le monde, sur un mode oŒ tout est mis en oeuvre, sans contre
pouvoir, pour les intrˆts directs de la Chine (quˆte de ressources, de technologies et
d’influence), avec, † l’intrieur du pays, les seuls objectifs de la croissance, du
PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE
maintien de la stabilit sociale et du „ rle dirigeant du parti … que ce dernier assimile
† l’intrˆt suprieur du pays.
14.- Un consensus s’est fait jour autour de l’ide que le militaire, ni victime, ni
hros, n’tait pas non plus un fonctionnaire, mais qu’il exerŽait une „ vocation …
impossible † „ banaliser … comme un „ mtier normal …. Blandine Kriegel a mˆme tenu
† placer les militaires † part, y compris par rapport aux „ mtiers † risques …, comme
la police et les sapeurs pompiers.
S’il est vrai que ces derniers sont mis en prsence du danger et de la mort qui survient
par accident, aucun des deux n’est cependant confront † des „ hostiles agressifs …,
dont le but est leur destruction. Telle est la vraie spcificit des militaires, dont la mort
au combat n’est pas „ accidentelle …, „ locale … ou „ contingente …, mais est le rsultat
d’une action hostile qui porte en elle une menace contre la Nation elle-mˆme, †
laquelle l’arme s’identifie.
15.- Les officiers gnraux des table ronde ont t unanimes, parfois contre les
dputs, pour affirmer que le premier effort † faire pour replacer les armes au sein
de la Nation devait ˆtre consenti par les politiques, dans les dbats nationaux, en
amont des prsidentielles, dans les arbitrages budgtaires, (soulign par le snateur
de Rohan), pour redonner aux armes une lgitimit nationale et populaire, et
expliquer les engagements des armes hors de France aux ordres de la Rpublique,
notamment en Afghanistan.
16.-Plusieurs ides convergentes ont dsign le systƒme scolaire et universitaire
comme la pierre angulaire des stratgies de reconquˆte par les armes de leur
place dans la nation. Les tudes sur les questions de scurit et de dfense devaient
ˆtre intgres dans tous les cursus et constituer un continuum scolaire et
universitaire, commenŽant † l’cole avec l’instruction civique et se poursuivant au
Lyce et † l’Universit par des ouvertures obligatoire et intgres aux programmes sur
les questions de stratgie et de dfense.
JC Thomann a cit † cet gard, les initiatives locales lances par lui avec la marie de
Lille qui runissent dans une action rpublicaine, dmarque des clivages politiques,
les patrons d’universits, les responsables politiques de tous bords, les enseignants et
les tudiants. Le mode d’action repose sur des confrences donnes par des officiers,
qui constituent une ouverture aux questions de dfense et aux problmatiques
stratgiques d’envergure globale et peuvent donner lieu † des runions - discussions
avec les tudiants, sous la forme de „ cafs-dfense ….
L’exprience qui fonctionne depuis plus d’un an peut ˆtre largie et affine avec
l’intgration des questions de dfense dans les cursus universitaires. Rien n’empˆche
PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE
les autres mtropoles rgionales de s’engager dans cette voie avec l’aide d’officiers
prˆts † s’investir sur le mˆme mode.
A cot de la voie du systƒme ducatif comme ferment du rtablissement du lien Arme
– Nation, une autre frquemment voque, bien que les modalits et les problƒmes
aient t passs sous silence, est celle des rserves.
*
2.- Le colloque a t marqu par quelques changes ou prsentations
remarquables.
21.- Les organisateurs avaient invit un Chef d’escadron gravement bless en
Afghanistan dont le tmoignage tait † la fois trƒs instructif, extraordinairement digne,
mouvant et lucide. Evoquant non seulement la douleur et le traumatisme
psychologique de sa blessure, mais galement ses interrogations et celles de ses
hommes face † la peur, aux incertitudes et † la menace quotidienne, il s’est livr † une
rflexion sur les motivations et les ressorts psychologiques qui permettent de les
surmonter.
De son point de vue, la premiƒre des forces qui l’animent prend racine dans les
traditions de gnrosit et d’abngation de l’arme franŽaise, mue † la fois par l’esprit
chevaleresque et l’attachement aux valeurs de libert et de gnrosit de la Rpublique.
En 2iƒme niveau – au demeurant plus un soutien psychologique quotidien qu’une
motivation profonde - vient de l’instinct de survie et de la rage ressentie face † des
hostiles agressifs qui ne respectent aucune de ces valeurs (ce qui nous renvoie †
Blandine Kriegel et † Kant).
Enfin le Commandant a soulign que les hommes au combat sont rassrns par
l’efficacit du Service de sant et la rapidit avec laquelle ils sont vacus. Dans son
cas, il tait † Percy 24 heures aprƒs sa blessure. Cette remarque a conduit l’amiral
Lanxade † appeler le politique † ne pas toucher au service de sant quel que soit son
cot.
Bien qu’il ne s’agisse l† que d’une incidence sans importance, j’ai trouv tristement
rvlateur que Madame Katia Gilder, journaliste † LCP ait purement et simplement
oubli de prsenter le Commandant et de lui passer la parole, ce qu’elle n’a fait
qu’aprƒs que la salle l’ait bruyamment rappele † l’ordre.
22.- Un autre change intressant a eu lieu aprƒs que le Contrleur Gnral des
Armes Dudognon ait expliqu avec de nombreuses prcautions oratoires, voquant
„ l’objectivit de son approche …, „ qu’il n’y avait pas de dcrochage net entre la
PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE
fonction publique et la fonction militaire …. La controverse qui a suivi est rvlatrice,
non seulement des incomprhensions entre les approches strictement chiffres et la
ralit complexe du terrain, mais galement des blocages qui continuent † gˆner la
prise en compte des problƒmes, y compris, et peut-ˆtre surtout, par les militaires eux-
mˆmes.
Rpondant aux propos du CGA Dudognon, le CGA Freiermuth s’est tonn qu’on
puisse expliquer que les militaires taient „ globalement traits de maniƒre
satisfaisante … alors que les armes, et singuliƒrement l’arme de terre, taient
confrontes † un trƒs grave problƒme de recrutement † tous les niveaux y compris †
Saint-Cyr, tandis qu’il tait de notorit publique que l’EMAT avait beaucoup de mal †
retenir ses engags.
Etrangement et contre toutes les vidences rappeles dans de nombreux rapports, un
gnral de l’EMAT, prsent dans la salle s’est cru oblig d’affirmer que „ l’arme de
terre n’avait globalement pas de problƒme de recrutement …. A d’autres moments du
colloque, la question a t remise sur le tapis, d’abord par l’Amiral Lanxade qui
soulignait que, dans le monde anglo-saxon, les militaires et les valeurs qu’ils
reprsentent taient singuliƒrement mieux traits qu’en France, puis par le Gnral JC
Thomann qui a brutalement rappel que les officiers britanniques taient deux fois
mieux pays que leurs collƒgues franŽais.
23.- Enfin, un change intressant a oppos le Dput de la Charente JC Viollet
et le Gnral Thorette sur la question de l’engagement politique des militaires.
Poussant au plus loin le raisonnement sur les risques d’un clivage irrmdiable entre
l’Arme et la Nation, le Dput Viollet milite pour que les militaires d’active soient
autoriss † s’engager en politique. Ce † quoi le Gnral Thorette „ s’oppose
viscralement …, anticipant de graves effets pervers qu’on peut – dit-il - facilement
imaginer, mais qu’il n’a pas explicits.
Rflchissant † cette question, le gnral Poncet a bross le tableau de ce que serait †
l’extrˆme une arme de „ gladiateurs …, dont les soldats, prˆts † mourir pour les
politiques de la France quelles qu’elles soient, sans jamais prendre part aux dbats
qui les entourent ou les prparent, combattant aujourd’hui sans tat d’‘me les allis
d’hier, ou pactisant, au gr des fluctuations de la politique, avec les anciens ennemis
de la France.
Cette „ caste † part … vivrait replie sur ses valeurs propres de solidarit, de courage,
de got du risque et de fidlit † son Etat, sans jamais s’impliquer dans les dbats
nationaux qui pourtant pourraient les concerner au premier chef.
S’exprimant ainsi, le Gnral Poncet anticipait une fracture extrˆme et dfinitive entre
le peuple et son arme oŒ les militaires, „ mercenaires intrieurs …, attachs † leurs
PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE
codes particuliers qui sont autant ceux d’un mode de vie qui n’a plus cours dans les
socits modernes, que ceux d’une vocation ddie † la dfense de Nation, dont ils se
placeraient pourtant eux-mˆmes en marge.
Entre l’ancien commandant le RM 4 et le Dput Viollet, deux positions totalement
opposes situes aux extrmits de l’tat de soldat. L’une, implique „ avec armes et
bagages …, au risque de manipulations politiques, et l’autre, positionne ailleurs,
complƒtement dmarque, dans une sorte de neutralit exaspre, accentuant encore
les fractures et les incomprhensions.
Ces positions tellement contradictoires dcrivent bien les difficults du lien arme-
nation, dans le contexte d’une arme professionnelle, oŒ les codes des uns paraissent
trƒs loigns des conceptions civiles du progrƒs, de la vie en socit et des moyens de
protger nos intrˆts vitaux tout comme nos modes de vie, dans un monde oŒ, croit-
on, le „ doux commerce … et l’illusion d’un progrƒs humaniste finiront par propager la
paix universelle.
De mon point de vue, il me para‡t vident que sans aller jusqu’† l’engament autoris
des militaires dans la politique, les progrƒs de leur libert d’expression seraient une
des conditions ncessaires – videmment pas suffisante – pour viter que ne
s’accentuent les fractures dcrites plus haut. Curieusement, cet aspect du dbat a t
complƒtement pass sous silence par les participants qu’ils soient civils pu militaires.
Le seul † l’avoir trƒs clairement voqu est JC Thomann qui, dans sa prsentation, a
directement stigmatis la rpression dont ont t rcemment l’objet le CE Mattely et le
Gnral Desportes. Rpondant † Mme FranŽois Hostalier, ancien ministre, dput du
Nord, membre de la Commission de la dfense de l’AN qui incitait les militaires †
mieux se faire conna‡tre pour sortir de leur isolement, il a indiqu qu’un tel
mouvement serait improbable aussi longtemps que ceux des militaires qui expriment
des opinions divergentes seront sanctionns.
3.- Conclusion.
Le colloque tait de bon niveau, balayant largement et sans concession tous les
aspects de la question, mˆme si la plupart n’ont t, c’est la loi du genre, seulement
effleurs. Des pistes ont t mises † jour pour raviver le lien Arme – Nation, oŒ le
systƒme ducatif et les rserves tiennent la premiƒre place. Mais il est vident que
l’initiative n’est, † ce stade, † peine plus qu’une prise de conscience des milieux les
plus intresss par le sujet.
Les fractures qui se font jour, dont certaines sont culturelles, ne seront pas rsorbes
de si tt. Il y faudra de la constance, de la dure et une srieuse implication des lites
politiques et militaires, accompagnant aussi la leve de quelques blocages et tabous.
PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE
Le premier d’entre eux a peut-ˆtre trait † la libert d’expression publique des militaires
sur les questions qui les concernent au premier chef et dont ils sont souvent les
experts les plus pertinents, allant de l’organisation des forces † l’identification des
menaces, en passant par la question sensible de la „ suffisance budgtaire …,
de l’tude des quipements et des structures du futur et du lien entre l’arme et la
socit.
C’est bien la conscience de la difficult de la t‘che et celle de la ncessit de
poursuivre les efforts dans la dure qui pousse l’Amiral Lanxade † proposer la cration
d’une fondation dont la mission serait de suivre l’volution du lien arme – nation au
fil des annes et de veiller au maintien de la dynamique rparatrice lance le 9
dcembre.
A mon sens, il conviendrait aussi de faire en sorte que le dbat ne soit pas manipul
politiquement comme l’a t celui autour de l’identit nationale. Une des pistes pour
viter cet cueil serait de travailler assez longtemps le corps social et ducatif au
niveau local, afin que les initiatives russies † la base s’imposent d’elles-mˆmes.
Enfin j’estime que la dmarche qui s’adresse non seulement aux lites, mais
videmment et peut-ˆtre surtout † la jeunesse ne manquera pas de tlescoper un jour
ou l’autre la question du malaise de la jeunesse et celle du dsordre dans les
banlieues des grandes mtropoles franŽaises.
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MessageSujet: Re: la place du soldat dans notre société    la place du soldat dans notre société  EmptyLun 27 Déc 2010 - 11:05

Fombecto, merci pour le texte.

J'ai eu quelques difficultés pour la lecture (la transformation des caractères accentués en caractères spéciaux, du plus bel effet ).

Mais l'effort demandé n'était rien en comparaison de celui que j'ai du faire pour comprendre tout le sens des propos des uns et des autres, au travers de cette synthèse du Colloque relatif à la place du Soldat dans la société !

Quelle bouillie à chats !

Mais, à quoi s'attendre d'autre quand dans une telle assemblée - dont la France, l'Europe et lONU ont le secret - on veut marier des carpes et des lapins ?

Je partage les commentaires de Lothy, et j'y ajouterais quelques points qui me paraissent essentiels :

- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation :
----- quand, pendant des décénnies, la chienlit marxiste - ayant enfanté d'un tiers-mondisme-écolo-anarchiste - a tout fait et continue de tout faire pour casser les idées de Nation, de Patrie, de Défense (quand elles ne sont pas associées au communisme);
----- quand, à plusieurs reprises, dans les arsenaux français, de l'armement, des équipements, ... ont été sabotés par cette même chienlit marxiste, sans qu'ils soient en rien poursuivis au plan pénal;
----- quand des hommes politiques de premier plan ont revendiqué "l'honneur" d'avoir été porteurs de valises du temps de la guerre d'Algérie;

- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation : quand le chef de l'Etat et les textes légaux reconnaissent, voire pronent, la désobéissance des militaires;

- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation : quand le chef de l'état, chef des Armées, se dispense d'être présent à des cérémonies en l'Honneur de Grands Soldats ou en l'Honneur de Camarades tombés, mais concède, à grand renfort d'effets médiatiques, la plus haute décoration à des guignols (se souvenir à cette occasion que le "brillant" ARAGON, qui conchiait le Drapeau français, avait été en son temps, lui aussi décroré de la Rouge ...);

- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation : quand le chef de l'état (de l'époque), met en avant le concept de "soldat de la paix" qui, outre sa puérilité, est une expression dans laquelle les deux termes sont antinomiques : un Soldat est fait pour la guerre ... ou alors, il faut changer d'appelleation, ce ne sont plus des soldats, mais des lapins que l'on tire au gros plomb ...

- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation, quand nos Soldats ne disposent pas des armements et des équipement nécessaires, alors qu'ils sont au combat. Tout cela parce que les chefs d'état depuis 1981 n'ont pas trouvé mieux que de faire du budget de la Défense la tirelire de la République, le tout, sans vote du Parlement, ce qui est contraire à la Constitution;

- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation quand le personnel recruté, y compris chez les Officiers, rejoint les rangs des Armées pour des raisons économiques et non pas par vocation, et que des officiers généraux de haut rang préfèrent se cramponer sur l'assiette au beurre plutôt que d'ouvrir leur gueule et de démissionnner en expliquant les raisons de leur choix;

- ...

On pourra raconter tout ce que l'on veut, multiplier les colloques, les commissions, on pourra trouver des explications chez E. KANT, ou des explications reposant sur l'existence de la CHINE, et des petits hommes verts... sans doute.

Mais nous sommes encore là dans une situation franco-française - l'exception française, chère à certains - d'abord et avant tout : des poliques à c.....lles molles dont seul "horizon stratégique" se situe à cinq ans, dont la seule préoccupation est la réélection, et qui n'ont rien compris aux évolutions de la guerre, aux menaces réelles, et dont la plupart des collaborateurs mesurent leur importance à celle du budget qu'ils "gèrent" et de leur présence dans les media !


---------------------------------------------------

Dans mon précédent post, j'ai écrit :
"...je suis certain que le pourcentage d'Officiers supérieurs tombés pour la Patrie - toutes proportions gardées - soit inférieur à celui des Soldats de 2 ième classe ..."

Bien sûr, comme vous êtes vigilants, vous aurez lu :
"... je suis certain que le pourcentage d'Officiers supérieurs tombés pour la Patrie - toutes proportions gardées - ne soit pas inférieur à celui des Soldats de 2 ième classe ..."

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MessageSujet: Re: la place du soldat dans notre société    la place du soldat dans notre société  EmptyLun 27 Déc 2010 - 15:16

Citation :
Je partage les commentaires de Lothy, et j'y ajouterais quelques points qui me paraissent essentiels :

- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation :
-----
quand, pendant des décénnies, la chienlit marxiste - ayant enfanté d'un
tiers-mondisme-écolo-anarchiste - a tout fait et continue de tout faire
pour casser les idées de Nation, de Patrie, de Défense (quand elles ne
sont pas associées au communisme);
----- quand, à plusieurs reprises,
dans les arsenaux français, de l'armement, des équipements, ... ont été
sabotés par cette même chienlit marxiste, sans qu'ils soient en rien
poursuivis au plan pénal;
----- quand des hommes politiques de
premier plan ont revendiqué "l'honneur" d'avoir été porteurs de valises
du temps de la guerre d'Algérie;

Entièrement d'accord d'accord sur ces points en particulier, car ce ne fut que le début de la fin, et sur le reste, rien à rajouter kaouendu!
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MessageSujet: Re: la place du soldat dans notre société    la place du soldat dans notre société  EmptyLun 27 Déc 2010 - 16:34

Citation :
Mais, à quoi s'attendre d'autre quand dans une telle assemblée - dont la
France, l'Europe et lONU ont le secret - on veut marier des carpes et
des lapins ?

On veut marier des carpes et des lapins
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