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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 un texte adressé ce jour au journal La Croix, rédigé par le GDI(2S) Pierre d’Ornano vice-président de l'ASAF

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3 participants
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Rasura
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Rasura



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MessageSujet: un texte adressé ce jour au journal La Croix, rédigé par le GDI(2S) Pierre d’Ornano vice-président de l'ASAF   un texte adressé ce jour au journal La Croix,  rédigé par le GDI(2S) Pierre d’Ornano vice-président de l'ASAF EmptyLun 14 Déc 2009 - 19:50

Ci-joint un texte adressé ce jour au journal La Croix, rédigé par le GDI(2S) Pierre d’Ornano , vice président des « Sentinelles de l’Agora » et approuvé par les membres de ce club.

Certains pourront trouver le propos excessif, d’autres que ce n’est pas la bonne
méthode, mais il faut que les choses soient dites, et dites de cette façon ça soulage… N’hésitez pas à faire circuler ce texte.


TEXTE ENVOYE CE MATIN AU JOURNAL LA CROIX


L’Europe c’est la paix. Pour être sur de la garantir éternellement rien ne vaut une diminution drastique de l’aire militaire. A commencer par la réduction à minima des effectifs et du budget, manœuvre opportunément complétée par l’arrivée du juge d’instruction au cœur des opérations et la main mise absolue des civils sur l’intendance au sens très large. Manœuvre enfin couronnée par l’effacement du guerrier au seul profit du « soldat de la paix ». Ce qui permet de lisser les aspérités de la fonction et d’évacuer toutes ses spécificités, de ramener le soldat au simple standard rassurant d’un quelconque produit d’exportation à consonance « humanitaro-policière ». Porteur de riz et porteur de fusil, même logo. Dans le cadre de finances nationales calamiteuses, sous l’œil d’un commandement qui n’en peut mais, et avec des politiques les yeux vissés sur la prochaine élection via le point de cotisation sociale, rassurons les pacifistes et leurs porteurs de valises, l’affaire est quasiment dans le sac. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un tel changement de paradigme pouvait se faire sans modification aucune des termes du contrat séculaire qui lie le bras armé à son mandant.
L’exécution des ordres dans le silence, une reconnaissance spécifique des pouvoirs publics et une assurance tout risque en cas de besoin. A tout le moins le règlement des différents en famille. Quitte à avoir la main très lourde si les manquements à l’éthique et la raison d’état l’exigent. Force est de constater que nous ne sommes plus du tout dans l’épure. Le déséquilibre du contrat atteint un tel niveau qu’il va bien falloir le remettre à plat. Voyons l’état des lieux. Nous avons d’une part des politiques, sauf erreur les seuls habilités à donner des ordres aux forces armées, qui sont les premiers à se défausser lorsque les affaires tournent mal. Les retombées de l’affaire Ruandaise en sont un exemple édifiant. Sont invoquées à leur décharge une morale internationale devenue sourcilleuse sur la légitimité et les modalités d’une action armée, une opinion publique versatile et incompétente qui ne comprend jamais très bien les arcanes et les motifs d’un engagement ultra-marin, des finances dont le désastre ne permet que de faire au mieux, des critères européens pas forcement bienveillants à l’égard de ce qui reste de la politique nationale. Une justice enfin, qui requise ou non, permet à tout juge, peut être en compétences universelles, de statuer sur le bien fondé d’une manœuvre d’infanterie à pieds sur des sommets à 7000 kilomètres de son siège. De l’autre des militaires encore très attachés à ce qu’ils estiment être des spécificités de fonction sans lesquelles aucune force armée ne peut rester longtemps opérationnelle. Leur utilité est consubstantielle de leur état et de leurs devoirs. A commencer par une stricte discipline, une disponibilité tout temps, tout lieu, l’exécution des ordres si nécessaire au péril de leur vie, une confiance absolue dans leurs chefs entre les mains desquels ils s’en remettent entièrement pour assurer les moyens de leur mission et, si besoin était, leur défense au nom de la nation. Sans oublier bien sur le désir très fort du soutien de cette dernière sans lequel toute opération extérieure ne devient plus qu’une aventure dont le destin est de mal finir. Sans vouloir attrister le moins du monde un lectorat conservateur, un commandement noyé dans le quotidien et soucieux de ne pas se faire déborder par sa base, comme une classe politique pour l’essentiel adepte du principe de précaution, mais bien peu préoccupée des affaires de défense, il est évident que le déséquilibre grandissant entre les préoccupations des uns et les dures réalités vécues par les autres ne peut se poursuivre indéfiniment sans conséquence. Un moral atone, des perspectives de carrière médiocres, des matériels souvent hors d’âge, des opérations encadrées par le Dalloz qui aboutissent à la barre, et, sommet de l’édifice, des donneurs d’ordres politiques aux abonnés absents si les affaires tournent mal. C’est quant même demander beaucoup d’abnégation, voire de cécité volontaire, aux hommes et femmes d’une institution dont la finalité reste de verser son sang sur ordre, sans discuter, dans des querelles sinon oiseuses, du moins à une substantielle distance de la défense du sol sacré de la patrie.
Certes, chacun perçoit bien la relation très étroite, d’ailleurs abondamment commentée dans les feuilles officielles, entre l’Indoukouch et la plaine beauceronne, village global aidant. Mais force est de constater que l’effort intellectuel nécessaire pour y parvenir reste encore important.
Il requiert de disposer, au moins sur le terrain, d’hommes et de femmes pleinement assurés de leur bon droit comme d’un soutien puissant, permanent et sans ambigüité de la puissance publique. Or il s’en faut de beaucoup pour que le compte y soit. Avant de poursuivre soyons clair. La complainte est parfaitement inutile et sans effet dans une démocratie d’opinion peu ou mal informée et dont les standards n’ont plus rien à voir avec les spécificités dont se targuerait le soldat: « Cedant arma togae ». Le problème c’est qu’à force de la réduire et de la dénaturer dans son essence, « arma » va disparaitre du paysage sans que le brave citoyen- contribuable en ait exactement conscience. Nous sommes donc à la croisée des chemins et trois voies s’offrent à nous La première s’en tient à l’actuel déséquilibre foncier des termes de l’échange. La grande muette souffreteuse, fondue dans l’anonymat d’une fonction publique indifférenciée, accepte tout et son contraire, le grand vide politique en cas de pépin avec les juges en fin de parcours. Dans ces conditions, outre des difficultés de recrutement croissantes et la paralysie annoncée des forces, la certitude pour les donneurs d’ordre, militaires et civils, de devoir faire face à d’incessants recours en justice. Portés par des associations puissantes qui verront immanquablement le jour, dans l’apesanteur ambiante, (plusieurs millions de français directement ou indirectement concernés par la défense, de récents sondages qui font état d’une aspiration inédite au syndicalisme chez 30% des officiers), ces recours atteindront directement et nommément les plus hauts responsables de l’Etat, en charge ou pas. Les soldats, blessés dans leur honneur trouveront là, soyons en sur, un nouveau et inhabituel champ de bataille sur lequel ils se battront durement pour sauver ce qui leur reste de plus cher, leur honneur. Sans aller à de telles extrémités, dont chacun peut imaginer les inconvenantes conséquences, on prend une voie médiane. On enkyste l’institution militaire dans des contraintes qui la vident de sa substance et de ses spécificités. On en fait un outil politiquement correct, aseptisé et prié de se mettre perpétuellement en situation de ne pas utiliser ses armes. C’est l’armée Italienne dont le combat n’est plus du tout la préoccupation, l’armée allemande verrouillée dans ses cantonnement par son parlement ou l’armée Hollandaise, si peu considérée que son ministre de tutelle ne connait aucun grade et qu’elle se laisse aller à la grève sur le tas. Dans ces conditions autant en finir avec une institution millénaire qui se confondait avec notre vieil Etat-nation.
Débordons la charge sur l’armée des autres (OTAN, Armée Européenne, sociétés de service, soldats de fortune en tout genre…). Enfin exit le pesant et surannée « ultima ratio » qui demande aux décideurs des épaules bien trop larges, une légitimité solide et non partagée dans ces temps de défausse tous azimut et de mutualisations confortables. Dissolvons-la dans le Grand Tout. Enfin tranquille. Et bienvenues aux économies d’échelle tant à la mode. Soit on siffle la fin de la récréation, car n’en doutons pas, c’en est une. L’ordre redevient sans ambigüité car légitime et fort, l’exécution sans état d’âme car c’est le contrat accepté par tous. En contrepartie l’assurance de la protection entière d’une puissance publique responsable et parfaitement consciente de disposer d’une institution au métier exigeant, dont les lourdes servitudes ne peuvent qu’être en dehors de la norme commune. Ce qui ne veut pas dire qu’elles soient sans normes. Cette solution serait alors dans le droit fil des derniers propos d’Hervé Morin, ministre de la défense « On ne pourra jamais supprimer l'imprévu dans les opérations militaires, ce que Clausewitz appelait le brouillard de la guerre. L'action militaire, qui comporte toujours une part d'incertitude, ne peut pas faire l'objet d'une appréciation judiciaire au risque de paralyser nos forces. (Le Figaro 16/11/2009) ». Mais tant qu’à faire, elle le serait plus encore, dans le droit fil, en ajoutant à la parole ministérielle ces simples phrases: « le gouvernement, qui porte la responsabilité d'avoir envoyé des soldats au combat, « est »dans l'obligation de leur accorder un soutien total contre tout dommage éventuel résultant de ces opérations» (cf gouvernement israélien). Tout serait tellement plus clair pour tous si leur application redevenait engagement d’Etat.
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Roger Bodson
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MessageSujet: Re: un texte adressé ce jour au journal La Croix, rédigé par le GDI(2S) Pierre d’Ornano vice-président de l'ASAF   un texte adressé ce jour au journal La Croix,  rédigé par le GDI(2S) Pierre d’Ornano vice-président de l'ASAF EmptyMer 16 Déc 2009 - 12:06

Entiérement d'accord avec ce texte.
Quand nous aurons désarmé, il sera trop tard!
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Van-Hell
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Van-Hell



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