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 D'ombre et de poussière, ce livre est d’abord un livre de photographe : Thomas Goisque.

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claude millet
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claude millet



D'ombre et de poussière, ce livre est d’abord un livre de photographe : Thomas Goisque. Empty
MessageSujet: D'ombre et de poussière, ce livre est d’abord un livre de photographe : Thomas Goisque.   D'ombre et de poussière, ce livre est d’abord un livre de photographe : Thomas Goisque. EmptyMer 25 Sep 2013 - 14:51

D'ombre et de poussière
Par Olivier Kempf le mercredi, juin 12 2013, 22:51 - Fiche de lecture - Lien permanent
D’habitude, j’évoque surtout des livres d’ « auteurs », d’écrivains. Il ne s’agit pas de minorer les brefs textes et surtout les excellentes légendes rédigées par Sylvain Tesson, mais ce livre est d’abord un livre de photographe : Thomas Goisque. En effet, la photographie permet une « écriture » différente (ou complémentaire) de l’écriture à base de mots. L’image est autre chose que l’illustration, c’est ce qui fait l’intérêt de cet ouvrage.
D'ombre et de poussière, ce livre est d’abord un livre de photographe : Thomas Goisque. 9782226208248m D’ombre et de poussière Les soldats français en Afghanistan
Souvent en effet, les albums de photographies oscillent entre plusieurs tendances : une performance technique, voire esthétisante (réaction obtenue : ouah ! quelle belle photo !), et une mise en scène humaine, souvent pathétique, destinée à susciter l’émotion. Autrement dit encore, soit c’est plat, soit c’est racoleur. Ce n’est pas le cas ici. Voici un livre où les photos sont belles, mais qui sont marquées par une pudeur certaine.
Cela constitue la grande réussite du livre : montrer, partager, tout en restant pudique. À l’image des soldats ou des Afghans qu’on voit, et qui sont « naturellement » dans la photo, sans qu’on ait le sentiment de la mise en scène. C’est d’ailleurs pourquoi ce livre devrait plaire d’abord à ceux qui ont servi en Afghanistan : non seulemen ils reconnaitront le décor ou leurs actions, mais aussi l’état d’esprit qui régnait là-bas.
Le livre est découpé en trois grandes parties : « le poste », « la patrouille », « l’opération ». On a le sentiment d’une gradation, du plus protégé au plus dangereux. Bien sûr, on s’interroge un peu : est-ce le lot de tous les soldats français qui ont servi là-bas ? Et faut-il passer par « la patrouille » pour risquer « l’opération », hors du « poste », ou pouvait-on mener des « opérations » directement à partir du « poste » ? Toutefois, on n’a jamais le sentiment d’un « désert des Tartares », d’une attente vaine où l’on s’interroge sur son rôle. C’est une mission de combat.
Au poste, le livre montre une dimension opérationnelle rarement évoquée en France, celle de la formation des officiers afghans. Il insiste sur le décalage entre un mode de combat ancestral, une habitude soviétique, et une méthode américano-otanienne : il suggère au passage que les Français sont plus à l’aise avec la méthode traditionnelle qu’avec les deux autres.
Dans « la patrouille », les photos montrent bien sûr ce pays, avec ses beautés rustiques et colorées. Pourtant, on devine à la fois la fascination pour ce pays, et en même temps l’affut, la tension (et l’attention) permanente, le qui-vive qui font de la mission hors du poste autre chose qu’une sorte de tourisme. Du coup, on s’interroge : y aura-t-il une génération française d’afghanis, comme il y eut une génération de vétérans marqués qui par l’Indo, qui par l’Algérie ? Ce conflit a-t-il plus marqué que la Bosnie ou les opex africaines, par exemple ? En quoi cette expérience les marquera-t-elle ?
Dans « l’opération », les différentes phases sont bien exposées : la préparation, le contact, la détermination des positions ennemies, l’assaut. Mais aussi les autres : les soldats afghans de l’ANA, la population … Et l’un qu’on ne voit pas : l’ennemi. Mais il est toujours présent, même par son ellipse. Il reste que sont présents d’autres aspects : les évacuations sanitaires, les résultats des fouilles (drogues et armes, et renseignement), la décompression mentale après l’accrochage, la garde et le repos rustique.
Le contraste entre la rusticité de l’environnement (poussière montagne, neige, rocaille et pierres) et l’équipement sophistiqué (avions, drones, artillerie, hélicoptères, lunettes de vision nocturne, transmission au casque) interroge : on comprend qu’il s’agit d’une guerre physique, et simultanément très instrumentée. Du coup, là encore, les questions surviennent : En quoi cet équilibre a-t-il permis le succès, face à l’ennemi ? Ou peut-être un échec relatif ? Trop, ou pas assez de matériel ?
La dernière partie, très brève, s’intitule « in memoriam ». Elle est constituée de deux photos très émouvantes : celle d’un long cortège funèbre du bataillon qui suit le corps de son camarade tombé au combat ; et celle de la cérémonie militaire aux Invalides. Personne ne doute de l’hommage très sincère rendu à tous ces soldats, qu’ils soient tombés au combat ou rentrés sains et saufs, et personne ne met en doute leur courage : mais curieusement, on ne voit pas « mort pour la France » dans la légende. Comme s’il y avait une dernière incertitude sur la légitimité de cette opération.
Voici donc un très bel ouvrage, extrêmement émouvant, et qui n’est pas un simple « album souvenir » : il dit bien plus que ça, et vaut absolument le détour.
O. Kempf
D’ombre et de poussière Les soldats français en Afghanistan
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