HISTOIRE DE L'HOMMAGE PARISIEN A NOS HEROS

Tout d'abord le salut ému d'un vétéran.

Je voudrais vous apporter l'explication de ces hommages sur le pont Alexandre III. Tout au début de la guerre d'Afghanistan, les corps de nos soldats étaient rapatriés à la sauvette. J'ai pris un coup de sang car un de mes copains Fusilier Canadien m'avait envoyé une vidéo qui montrait le retour des corps des soldats canadiens tués en Afghanistan. Ils étaient reçus avec les honneurs à l'aéroport, puis tout le long de la route, deux haies d'honneur (une de chaque coté) composées de civils mais aussi de pompiers et de militaires rendaient les honneurs.


J'ai donc pris ma plume des mauvais jours, et j'ai écrit au rigolo qui nous servait de président de la république, avec copie au CEMAT, une lettre où je les ai trainé dans la boue, et mis leurs nez sales dans la poubelle d'où ils n'auraient jamais du sortir.
Je n'ai bien sûr jamais eu de réponse, mais comme j'étais inscrit pour une promotion de la rouge, on m'a prévenu que ma promotion était repoussée pour des raisons administratives. J'ai bien sûr répondu en leur disant qu'ils pouvaient la donner à un baltringue, et que j'avais assez de ferraille sur ma poitrine.

Voilà pourquoi ces "hauts fonctionnaires" ont enfin donné suite, et que maintenant, nos soldats tués dans des opérations, pour lesquelles notre peuple sans le sou ne voit pas l'utilité, sont accueillis dignement.

Il est inutile de me dire merci, je n'ai fait que mon devoir d'ancien soldat. De mon temps l'armée faisait payer aux familles le drapeau qui était sur le cercueil. J'espère que cette habitude mercantile n'est plus d'actualité.

Arrivée en catimini soit à Roissy, soit à Toulouse.
Nous n'avions connaissance qu'au dernier moment de l'arrivée de la dépouille mortelle de notre camarade...