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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR

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MessageSujet: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyMer 10 Oct 2012 - 14:46

29e commémoration du sinistre attentat contre le DRAKKAR à Beyrouth, PC du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes
23 octobre 1983 6h23 le Drakkar s'écroule 58 parachutistes des 1er RCP et 9ème RCP morts sous les décombres
lien face book de Dominique Bouché dans Mémoire Parachutistes

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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyMer 10 Oct 2012 - 16:17

Triste mémoire!
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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyVen 12 Oct 2012 - 17:00

L'union-l'ardenais a écrit:
Des camions remplis d'explosifs ont réussi à s'introduire dans les bases française [...]. Cet attentat a été attribué au Hezbollah.
Notre camarade Omer Magdeleine aura les cheveux qui se dresseront sur sa tête. Omer, l'un des 17 rescapés ne sera certainement pas d'accord avec cette version. Les journalistes reprennent en permanence ce mensonge militaro-politique.

lire l'article ici
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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyVen 12 Oct 2012 - 17:24

Oui "Rouge1", comme tu l'as déjà relevé sur le présent forum.



DRAKKAR: La raison d'état couverte par un mensonge d'état



Très, très interressant

_________________
« A la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. A Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l'Evangile nous devons notre idée même de l'homme. Si nous renions l'Evangile, nous sommes perdus. » Maréchal de Lattre de Tassigny (mort le 11 janvier 1952).
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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptySam 13 Oct 2012 - 17:24

Fombecto a écrit:
Oui "Rouge1", comme tu l'as déjà relevé sur le présent forum.


Très, très interressant

Très interessant en effet !Merci Rouge 1.
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http://www.legionetrangere.fr/
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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyMer 24 Oct 2012 - 0:13


Commémoration du "Drakkar" à Papeete: il y a 29 ans 12 enfants du Fenua tombaient au champs d'honneur



DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  Drakka10

Commémoration du "Drakkar" à Papeete: il y a 29 ans 12 enfants du Fenua tombaient au champs d'honneur
A l'initiative de la Fédération nationale des Anciens des Missions Extérieures (FNAME), une commémoration du 29ème anniversaire de l'attentat contre l'immeuble "Drakkar" à Beyrouth (Liban) s'est déroulée ce mardi 23 octobre 2012 aux Monuments aux Morts de Papeete
A cette occasion, M. Philippe LEYDET, Directeur du service des anciens combattants et victimes de guerre de Polynésie française a prononcé une allocution:

"C’est avec une grande émotion que nous rendons aujourd’hui un hommage solennel aux 58 parachutistes français tués dans l'explosion de l'immeuble « Drakkar » le 23 octobre 1983 à Beyrouth.
Beyrouth est alors en proie à une guerre civile sans merci.

Lire la totalité de l'article

Un seule para à Papeete????
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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyMer 24 Oct 2012 - 0:25

A la mémoire du parachutiste Delaire


Publié le mardi 23 octobre 2012 à 14H00 - Vu 5 fois

DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  Drakka11
La famille Delaire entourée des autorités militaires.
C'est devant le monument aux morts, place de la gare, qu'un vibrant hommage a été rendu à Jean-Yves Delaire, parachutiste décédé dans un attentat le 23 octobre 1983 (cf : L'Aisne Nouvelle du 18 octobre).
C'est au Liban, que la tragédie s'est déroulée. Avec lui, plus de 60 militaires ont perdu leurs vies dans cet attentat aux explosifs qui a détruit entièrement l'immeuble de plusieurs étages et où les parachutistes avaient leur quartier général.
La compagnie était rattachée à la force multinationale, après l'attentat il n'y avait plus aucun officier vivant. C'est un rescapé, Omer Marie Magdeleine, qui a retracé les dernières heures de cette compagnie, soit de 5 h 30 à 8 h 30.
Juste avant la cérémonie émouvante, la famille Delaire a été se recueillir au cimetière.
Pour clôturer la matinée d'hommage, une messe a été célébrée et une remise de médailles de la ville s'est déroulée dans la salle des mariages de l'Hôtel de ville.

lire dans l'Aisne Nouvelle.fr

_________________
"Nous avons eu l’impression d’être trahis, ce qui explique notre révolte" Commandant Hélie de Saint-Marc dernier Chef de Corps du 1er REP
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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyMer 24 Oct 2012 - 15:07

Soyez attentif dans vos journaux préférés et sur le net.
Trouvons un maximum de cérémonies d'hommages à nos camarades tombés au Liban sous les décombres du DRAKKAR

J'en ai trouvé une de plus que mes deux camarades précédents que je salue!

Que nos camarades aient trouvé le repos éternel près de notre Archange Saint MICHEL!


Hommage au caporal-chef Bériot victime d'un attentat
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Publié le mercredi 24 octobre 2012 à 08H14 - Vu 81 fois
DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  Drakka10
Moment d'émotion pour la famille du militaire disparu.



Une cérémonie empreinte d'émotion s'est déroulée, samedi en fin d'après-midi, place Fernand-Marquigny, en mémoire de Laurent Bériot. Ce caporal-chef du 1er régiment de parachutistes de Pau a disparu, à l'âge de 19 ans, dans l'attentat suicide du Drakkar, une base militaire située à Beyrouth au Liban, le 23 octobre 1983.

Un événement dramatique qui avait suscité beaucoup d'émotion en France et, en particulier, à Soissons où Laurent Bériot demeurait avec toute sa famille. L'association Arfva/Drakkar a organisé une commémoration poignante, en présence de très nombreuses personnalités civiles et militaires, associations patriotiques et quinze rescapés de cet attentat, ainsi que tous les membres de la famille du regretté disparu. Un hommage marqué par de nombreux dépôts de gerbe et une forte cohorte de porte-drapeaux.

En prélude a été rappelé le contexte de l'époque, dans le cadre du renfort de la force multinationale de sécurité à Beyrouth pendant la guerre civile au Liban. Auparavant, une cérémonie s'était déroulée au cimetière municipal devant la tombe du défunt, suivie d'une messe en l'église Saint-Waast.

Près de trente années se sont écoulées depuis ce drame et les Soissonnais ainsi que ses camarades de régiment n'ont pas oublié le caporal-chef Bériot. La solidarité existe toujours malgré le temps qui passe.

lu ici dans L'UNION l'Ardennais
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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyMer 24 Oct 2012 - 15:27

Bonne initiative mes chers camarades!
J'ai un boulot monstre, mais je ne laisserais pas passer l'évènement sans apporter ma contribution.
Dans GOOGLE 2 mots clefs : "hommage drakkar" et faites votre choix, attention aux dates.
J'ai pris le premier, souvenez-vous qu'il y avait 58 camarades sous les décombres qui ont perdu la vie.


Attentat du Drakkar : hommage à l’Adjudant chef Antoine Bagnis
Dimanche 21 octobre 2012

DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  Drakka12

Cérémonie patriotique commémorant le 29e anniversaire de l’attentat du Drakkar et hommage à l’Adjudant chef Antoine Bagnis.

- 9h30 Cimetière du centre-ville – Monument aux Morts. En présence de Mr Régis Lebigre, Maire de Vence, Mr Jean-Caude Tauvel,
Président de la section UNP Cannes et Environs, Mesdames et Messieurs les élus, Mr Jean-Claude Pelou, Conseiller municipal,
Délégation de Toulon de l’Amicale 9e RCP Section PACA, UNP section Bagnis & Di Masso (M. Tauvel et M. Vossier et Mme Bagnis).
- 9h50 Sépulture de l’adjudant chef Antoine Bagnis.


source site ville de VENCE
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MessageSujet: Homage au sergent lebris mort à beyrouth sous les décombres du drakkar   DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyMer 24 Oct 2012 - 16:04

Je salue mes camarades et les remercient de nous donner l'exemple.
Quel drame, je m'en souviens comme si c'était hier.
Je pleurais à chaude larmes. mon épouse pleurait également, nos enfants nous serraient dans leurs bras!
A l'instant, mes yeux sont mouillés.
C'est difficile pour moi de me mettre à l'informatique, mais mes petits enfants m'ont poussé et maintenant j'ai pu suivre les conseils de Claude Millet.
Voilà j'ai trouvé un reportage que je publie.

Hommage au sergent Lebris mort au champs d'Honneur, avec 57 de ses camarades, à Beyrouth (liban) sous les décombres de l'immeuble DRAKKAR, leur PC. -23 octobre 1983-


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trouvé sur le blog du député Philippe VITEL
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MessageSujet: DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyMer 24 Oct 2012 - 16:30

On ne me voit pas sur la photo ,mais c'est moi qui ai lû l'hommage rendu au 58 victimes ,de plus ,nous n'avons pas écouté la prière du Para ,mais nous l'avons chanté ainsi que la Marseillaise ,et le tout ,stoîques sous une pluie battante .
______________________
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MessageSujet: Homage Drakkar unp section 801   DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyJeu 25 Oct 2012 - 0:13

Hommage DRAKKAR
Le Dimanche 28 Octobre 2012 Hommage aux Victimes du DRAKKAR à Ailly-le -Haut-Clocher

un courrier vous sera envoyé pour réservation car à l'issue de cette cérémonie un vin d honneur sera offert

suivi d'un repas pour ceux qui le désir pour entourer les parents du LAURENT THOREL

Amicalement

Le Trésorier UNP801

JEAN LUC
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MessageSujet: Re: DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR    DARAKKAR -29e commémoration du sinistre attentat contre le PC du 1er RCPeublee DRAKKAR  EmptyJeu 25 Oct 2012 - 0:19

Très beau texte:

Hub des anciens rapaces du 1er RCP
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1Commentaire

Hommage : Drakkar le 23 octobre 1983, 06h22.
3 Messages

lundi 12 octobre 2009


Jean-François Mainemare*
Directeur d'Agences (Normandie), SERIS SECURITY
Honfleur / Bonnières , France

Je suis né il y a 19 ans dans le nord de la france et j'étais para au 1er RCP,

Je dis, "étais" car dans le jour qui se lève je meurs balayé par une explosion
venue d'un camion suicide sans nom, en provenance de nul part, de l'horizon.
Et puis quelle importance de savoir d'où, ou comment..car de toutes les façons
je vais mourir ce matin, enseveli et seul...sous des amas de pierres et de béton.

Autour de moi, plus d'âmes qui vivent, mes frères d'armes sont ils tous morts ?
je n'entends plus rien, seule une fumée très noire embellie mon funèbre décors..
je repense à mes parents, à ma fiancée..savent ils combien je les aiment fort...?
Mes douleurs s'en vont, je ne sent plus rien, je n'ai plus peur..mon corps s'endort.

Moi Je rêvais d'aventures, de contrées lointaines où poser mes armes et mes bagages,
j'aurais bien préféré une fin plus héroïque comme au cinéma et sur de beaux écrans larges,
en brave je serais mort..sauvant le monde des terroristes ou d'autres vilains tueurs à gages..
mais ici pas de chance, ni héros ni cinéma, c'est la terre libanaise qui sera mon dernier voyage.

C'est mal fait la vie, on pourrait tout aussi bien mourir chez soi, dans son beau pays,
d'un petit microbe ou d'un virus africain, mais entouré de ses proches et de tous ses amis,
ou pire encore ! par accident..fauché brutalement dans la rue par un poids lourd ou un taxi...
Mais non, pour moi le destin et la milice ont choisient : c'est maintenant et vétu de kaki que je finis..



à mes camarades du 1er,

Jean-François Mainemare



Le 23 octobre 1983 à 6h20 du matin un camion-suicide palestinien frappe le quartier général des forces américaines à Beyrouth, tuant 241 soldats américains.
Deux minutes plus tard c'est au tour de l'immeuble le Drakkar abritant les parachutistes français de la 3e compagnie du 1 RCP, d'exploser: Bilan: 58 morts (55 du 1 RCP, 3 du 9 RCP). Mandatés par l'ONU, les parachutistes français devaient faire respecter la paix civile au Liban. Devant les difficultés à remplir leur mission ils quitteront le pays en févier 1984.
Le 1er RCP retournera au Liban en 1985.

source ici

_________________
« On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier ; on ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de se renier, de se parjurer. »Commandant Hélie de Saint-Marc dernier chef de corps du 1er REP
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mercredi 24 octobre 2012
LES PARAS DU DRAKKAR

Beyrouth, 23 octobre 1983 : Souvenons-nous des paras du Drakkar
Le 23 octobre 1983, 6h30 du matin : un double attentat frappe la Force multinationale de sécurité à Beyrouth.
En quelques secondes, 241 marines américains et 58 parachutistes français sont tués.
Le poste Drakkar, occupés par les paras du 1er RCP, vient de subir la frappe la plus terrible contre l'armée française depuis les affrontements de la décolonisation.


Bruno Racouchot était alors officier au 6e RPIMa. Il nous a aimablement autorisé à reproduire le texte d'hommage en annexe, initialement paru dans le cadre du très confidentiel "Club des chefs de section paras au feu". Qu'il en soit ici remercié.


DRAKKAR LIBAN2.jpg23 octobre 1983, Beyrouth, 6h30 du matin, Drakkar est rayé de la carte
Le 23 octobre 1983, les parachutistes français présents à Beyrouth dans le cadre de la Force Multinationale de Sécurité, étaient victimes d'un attentat. 58 d'entre eux devaient trouver la mort dans l'explosion du poste "Drakkar". Le texte d'hommage qui suit a été publié dans le cadre du Club des chefs de section paras au feu, qui compte quelques anciens de cette mission sanglante, depuis le Général François Cann, alors à la tête de la force française, et le Général Paul Urwald, qui commandait alors le 6e RIP, jusqu'au benjamin du Club, Bruno Racouchot, officier-adjoint d'une des quatre compagnies déployées à Beyrouth-Ouest. Plus particulièrement en charge de la section de protection du PC du 6e RIP, Bruno Racouchot décrit la configuration extrêmement délicate et sanglante dans laquelle furent alors plongés les parachutistes français.

Rappel du contexte historique
En juin 1982, Israël lance l'opération "Paix en Galilée", envahit le Sud-Liban et entreprend fin juin-début juillet l'assaut de Beyrouth-Ouest où les Palestiniens sont encerclés dans une nasse, les Syriens refusant de les accueillir sur leur territoire. Un cessez-le-feu est appliqué début août. La communauté internationale, soucieuse d'éviter des affrontements sanglants, décide d'intervenir. Sous la protection des parachutistes français, soutenus par les soldats américains et italiens, les forces palestiniennes sont exfiltrées en douceur. De 500.000 à 600.000 Palestiniens restent dans les camps.

Le 23 août, Béchir Gemayel est élu Président du Liban. Le 15 septembre, il est assassiné. Israël investit Beyrouth-Ouest. Du 16 au 18 septembre ont lieu les massacres de populations civiles dans les camps de Sabra et Chatila, où des centaines de civils palestiniens sont tués. Le 21 septembre, Amine Gemayel, frère aîné de Béchir, est élu président. Le 24 septembre, pour répondre à une opinion internationale scandalisée par les tueries dont les Palestiniens ont été victimes, une Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth est créée, intégrant des contingents français, américains, italiens et une poignée d'Anglais.

Dès lors, au Liban, la situation ne cesse de se dégrader. Massacres de populations civiles et attentats se multiplient. Les soldats de la Force Multinationale sont victimes d'innombrables attaques et de bombardements. Si les Américains sont cantonnés à l'aéroport et les Italiens en périphérie de la ville, si les Anglais se contentent de mener des missions de renseignement avec un escadron spécialisé, les Français, eux, reçoivent la mission la plus délicate, au cœur même de Beyrouth.

Tous les quatre mois, les contingents sont relevés, souvent avec des pertes sévères. En septembre 1983 a lieu la relève pour les légionnaires français installés à Beyrouth, remplacés par les parachutistes de la 11e Division parachutiste. C'est l'opération Diodon IV, qui deviendra l'engagement le plus sanglant pour l'armée française depuis les guerres coloniales. Le 3e RPIMa s'installe en secteur chrétien, dans la perspective d'une offensive face au "Chouf", pour pacifier la montagne où les Druzes s'en prennent violemment aux chrétiens. Des éléments du GAP, 1er RHP, 17e RGP, 12e RA, 35e RAP, 7e RPCS et le commando marine Montfort sont également à pied d'œuvre.

Le secteur
le plus dangereux, celui de Beyrouth-Ouest, est dévolu à un régiment de marche, le 6e RIP, Régiment d'Infanterie Parachutiste, qui a pour mission principale la protection des populations civiles palestiniennes traumatisées des camps de Sabra et Chatila. Ce régiment, placé sous le commandement du colonel Urwald, a été formé spécialement pour cette opération, et est constitué de quatre compagnies de parachutistes : deux compagnies du 6e Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine basé à Mont-de-Marsan, une compagnie du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes basé à Pau, une compagnie du 9e Régiment de Chasseurs Parachutistes basé à Pamiers.

Le quotidien d'un chef de section para au feu
C'est une vraie leçon de vie dont vont bénéficier les jeunes chefs de section plongés dans la fournaise de Beyrouth. Les Américains sont à l'époque encore sous le coup de la chute de Saïgon survenue à peine huit ans plus tôt. Ils sont repliés sur l'aéroport, ne sortant quasiment pas de leurs abris, usant de M113 pour traverser le tarmac de l'aéroport. Sous des tirs d'artillerie incessants, en septembre 1983, nos jeunes paras ont remplacé les légionnaires. A la différence des professionnels du 3e RPIMa, d'où viennent-ils ces jeunes du 6e RIP ? Ce sont pour la plupart des appelés, d'un genre un peu particulier cependant. Volontaires TAP, volontaires outre-mer, volontaires service long, pour beaucoup d'entre eux, ils ont déjà bénéficié d'une solide formation et ont effectué des "tournantes" hors métropole.

Mentalement et physiquement préparés, ils pressentent cependant dès leur arrivée que cela va être dur, très dur même. Mais ils vont faire front et s'adapter. Avec modestie, calme, détermination. Certes, en débarquant, chacun d'entre eux éprouve l'étrange picotement qui monte le long de la colonne vertébrale. Heureusement, ils ont à leurs côtés les "anciens", à peine plus âgés qu'eux, qui ont "fait" le Tchad, la Mauritanie, le Zaïre, Djibouti, et pour certains déjà, le Liban… Tous ces noms de TOE lointains les ont fait rêver à l'instruction, quand ils n'avaient déjà qu'un souhait, se montrer à la hauteur de ceux qui les avaient précédés sous le béret rouge. Aujourd'hui, le rêve se trouve enfin confronté brutalement à la réalité.

Beyrouth est un piège monumental. On a beau avoir bourlingué, on a beau avoir entendu tirer à ses oreilles, quand on est un jeune chef de section, débarquer dans un tel univers constitue une épreuve d'ordre quasiment initiatique. On n'ose pas le dire, mais on le ressent d'emblée jusqu'au tréfonds de soi. Avec la secrète question qui taraude et que l'on n'ose pas exprimer : saurai-je me montrer digne de mon grade et de mon arme ? Ce sont d'abord les missions ordinaires, protection des postes, ravitaillement, reconnaissance, tâches d'entretien peu glorieuses mais tellement nécessaires, que l'on accomplit sereinement parce que même si le contexte est moche, on leur a appris à être beaux. Les jeunes paras mûrissent vite. Les visages se creusent, le manque de sommeil se fait vite sentir. Paradoxalement, les relations soudent les esprits et les corps. De secrètes complicités se nouent. Plus besoin de longs discours, les ordres s'exécutent machinalement, avec un professionnalisme qui prouve que, par la force des choses, le métier des armes entre dans la peau de chacun.

L'ennemi est partout et nulle part
Le jeune chef de section apprend très vite à connaître son secteur. Il a la chance d'avoir à ses côtés des hommes décidés encadrés par des sous-officiers d'élite, totalement dévoués à leur tâche. Il rôde, de jour comme de nuit, pour imprimer dans ses neurones les itinéraires, les habitudes, les changements de comportements. Rien n'est anodin. Il sait qu'il lui faut lier connaissance, observer, échanger, parler, surveiller, lire, écouter… Pas de place pour la routine. Plus que jamais, il faut faire preuve d'initiative, agir à l'improviste, sortir des postes, aérer les périmètres de sécurité, ne pas céder à la tentation mortelle de se recroqueviller dans les postes, derrière les sacs de sable et les merlons de terre. Des milliers d'yeux observent les paras français depuis les tours qui encerclent les positions. Ici, l'aspect psychologique est capital. On est en Orient. Il n'est pas permis de perdre la face. Les Français ont des moyens dérisoires en regard de leurs adversaires potentiels ou des grands frères américains, qui peuvent d'un simple appel radio, déclencher la venue de norias d'hélicoptères. En revanche, les Français savent s'immerger dans la population. Ils mangent comme le Libanais de la rue, se mélangent aux civils qui déambulent dans des marchés grouillants. Savoir se faire apprécier, c'est se faire respecter. Un sourire généreux sur une face de guerrier, c'est rassurant. Ça prouve la force plus que les armes. C'est cette stature des paras français qui fait très vite leur réputation dans la population.

Ce profil si particulier des soldats français, ce sont les chefs de section et les sous-officiers qui l'impriment à leurs hommes. Quels que puissent être les risques, ils ne changeraient leur place pour rien au monde. Ils savent qu'ils vivent une aventure inouïe, où chacun va pouvoir aller à l'extrême limite de ses possibilités. Le chef de section para a beau n'avoir que vingt-cinq ou trente ans, il sait qu'il passe là une épreuve pour laquelle il s'est préparé depuis des années ou depuis toujours, celle du feu. Il devine intuitivement qu'il va peut-être lui être donné d'accéder à une autre forme de connaissance de la vie, qu'il va opérer une mue intérieure subtile que seuls "ceux qui savent" et les anciens comprendront. Il sait qu'il reviendra de Beyrouth, "pareil sauf tout"… Ceux qui ont lu Ernst Jünger savent ce qu'il entend quand il parle de "La Guerre, Notre Mère"…. Drakkar va littéralement "sublimer" cet état d'esprit.

DRAKKAR LIBAN1.jpgL'épreuve
Deux jours avant Drakkar, le 21 octobre 1983, je suis désigné pour conduire, avec le capitaine Lhuilier, officier opération du 6e RIP, un entraînement commun de la Compagnie Thomas du 1er RCP avec les marines américains à l'aéroport. Il faut bien que la connaissance de la langue de Shakespeare serve à quelque chose… Lhuilier est une figure des paras-colos. Il a eu son heure de gloire avec le 3e RIMa au Tchad quelques années avant, où coincé dans une embuscade, il a fait monter sa compagnie à l'assaut des rebelles, baïonnette au canon, en chantant "La Marie"… Dans l'épreuve qui se profile à l'horizon, il va se révéler un roc inébranlable.

Marines et paras français au coude à coude à l'entraînement… Comment imaginer en voyant tous ces grands gaillards crapahuter dans la poussière et se livrer à des exercices de tir rapide, que la plupart d'entre eux reposeront bientôt dans un linceul de béton ?... Mis en alerte le samedi soir, nous dormons tout équipés sur nos lits de camp, l'arme à portée de main. On entend bien des explosions, des tirs d'artillerie sporadiques. Des rafales d'armes automatiques titillent les postes. Mais va-t-on s'inquiéter pour si peu ?

Dimanche 23 octobre 1983, 6h30 du matin. L'aube se lève. D'un coup, une explosion terrible, une lourde colonne de fumée qui s'élève plein sud dans le silence du dimanche matin. L'aéroport et les Américains sont mortellement touchés. Puis une minute après, encore une autre, plus proche cette fois, d'une puissance tout aussi ahurissante. On entend en direct sur la radio régimentaire que Drakkar a été rayé de la carte. Ce poste était occupé par la compagnie du 1er RCP commandée par le capitaine Thomas, dont heureusement un détachement était de garde à la Résidence des Pins, le QG français. Bilan des deux attentats : 241 marines et 58 paras français sont tués, sans compter d'innombrables soldats grièvement blessés, évacués en urgence en Europe.

Dès la première explosion, chacun a bondi à son poste. On comprend d'emblée que c'est terrible. Les ordres fusent à toute vitesse. Des équipes partent pour le lieu de l'attentat, les autres sécurisent les postes. Chacun sait ce qu'il a à faire. On est sous le choc, mais le professionnalisme l'emporte. La mécanique parachutiste, répétée inlassablement à l'entraînement, montre ses vertus en grandeur réelle. On va faire l'impossible pour sauver les camarades. Malheureusement, beaucoup sont déjà morts, déchiquetés, en lambeaux, que l'on ramasse jour après jour, nuit après nuit. On a entendu certains d'entre eux râler sous les ruines, alors que nous étions impuissants à les dégager des amas de gravats. Ils sont là, pris dans l'étreinte mortelle de l'acier et du béton, ceux pour lesquels nous sommes arrivés trop tard, ceux avec lesquels hier on riait, on plaisantait, on rivalisait. Aucun des paras qui va relever ses camarades en cette semaine d'octobre n'oubliera ces pauvres corps, "tués par personne", nobles et dignes jusque dans la mort, magnifiques soldats équipés et prêts pour le combat, parfois la main crispée sur leur Famas. Sans doute est-ce parce qu'ils ont rejoint les légions de Saint-Michel que leur souvenir semble éternel. Le mythe para en tous cas l'est. Maintenant plus que jamais. Et tous, nous communions alors dans une espèce de rêve étrange et éveillé, où la mort étonnamment proche se mêle inextricablement à la vie, en un jeu dont les règles nous échappent. Un nouveau jalon funèbre est posé après les combats des paras de la Seconde Guerre mondiale et bien sûr ceux des grands anciens d'Indochine et d'Algérie.

Para Beyrouth Drakkar.jpgLe piège fatal
En signe de solidarité avec nos hommes, le Président de la République, François Mitterrand, vient rendre un hommage aux morts le 24 octobre. Les paras savent déjà qu'ils sont pris dans un traquenard monstrueux. Jour après jour, ils sont victimes de nouveaux attentats, dans un secteur totalement incontrôlable, où pullulent les milices, les mafias et les "services". Personne ne sait réellement qui fait quoi, les informations sont sous influence, rien n'est sûr, tout est mouvant. Sans ordres ni moyens légaux, les paras sont contraints de se battre au quotidien pour assurer la survie de leurs postes et continuer à protéger les populations. Aucun renfort notable n'est envoyé de métropole, hormis une compagnie de courageux volontaires du 1er RCP venus prendre la place de leurs prédécesseurs. En dépit des nombreux morts et blessés qu'ils vont relever dans leurs rangs, les paras ne doivent compter que sur leur savoir-faire, leur calme et leur professionnalisme pour se défendre tout en évitant de répondre aux provocations, refusant parfois de tirer pour préserver les civils. A ce titre, la mission aura certes été remplie, mais nombreux sont les soldats français qui reviendront avec l'amer sentiment d'avoir perdu leurs camarades sans les avoir vengés.

Chacun sait alors que nous vivons un moment unique de notre vie, dont l'intensité et la profondeur nous bouleversent. L'aumônier, le père Lallemand, a le don de savoir parler aux soldats. Que l'on soit croyant pratiquant ou athée, agnostique ou païen, il sait trouver les mots qui apaisent et réconfortent. Paradoxalement, Drakkar ne va pas briser les paras, mais les souder. Les semaines à venir vont être infernales. Et cependant, tous font face avec une abnégation sublime. Le plus humble des parachutistes joue consciencieusement son rôle dans un chaudron où se multiplient les attentats. Bien des nôtres vont encore tomber, assassinés lâchement la plupart du temps. Mais tous accomplissent leur devoir avec fierté et discrétion. Nous recevons des mots et des cadeaux de métropole, comme ces Landais qui nous envoient du foie gras à foison pour Noël, ou encore ces enfants qui nous dédient des dessins touchants. Les paras sont soudés, et même la mort ne peut les séparer.

Dans la nuit du 25 décembre, les postes de Beyrouth-Ouest devenus indéfendables dans la configuration géopolitique de l'époque sont évacués. Fin janvier-début février, les paras exténués sont rapatriés sur la France. Le contingent de "Marsouins" qui les remplace ne restera pas longtemps. Américains et Italiens quittent le Liban fin février. En mars, le contingent français rembarque, ne laissant sur place que des observateurs.

Les enseignements à tirer
Jeune ORSA à l'époque, ayant la volonté de préparer l'EMIA, je décide cependant de quitter l'armée. Cinq années de boxe intensive et à bon niveau m'ont appris qu'un coup encaissé doit toujours être rendu, au centuple si possible. Déphasage. Je ne me sens pas l'âme d'un "soldat de la paix". Mais les paras vont rester ma vraie famille. Depuis, j'ai fait le tour du monde, connu d'autres aventures. J'ai passé des diplômes, "fait la Sorbonne", créé une entreprise. Mais rien n'a été oublié. Mes chefs d'alors sont devenus des amis. Nous avons eu des patrons magnifiques, Cann, Urwald, Roudeillac, des commandants de compagnie qui étaient des meneurs d'hommes, de vrais pirates pour lesquels on aurait volontiers donné sa vie, des sous-officiers et des soldats avec des gueules sublimes. Tout cela, mon ami le journaliste Frédéric Pons l'a mis en relief avec brio dans son livre "Les Paras sacrifiés" publié en 1993 et réimprimé en 2007 sous le titre "Mourir pour le Liban". Il faut dire qu'à la différence de bien d'autres, Pons sait de quoi il parle. Ancien ORSA du 8e RPIMa, il a vécu l'une des premières missions de la FINUL au sud-Liban au tout début des années 80.
En novembre 2007, j'ai été invité à prononcer une courte allocution à Coëtquidan, devant les élèves de l'EMIA qui avaient choisi pour parrain de leur promotion le Lieutenant de La Batie. J'avais connu Antoine quand il était à Henri IV, je l'avais ensuite revu lors de l'entraînement commun à l'aéroport le 21 octobre 1983… puis mort quelques jours après. Ayant quitté l'armée française comme lieutenant, j'ai donc souhaité parler à ces élèves officiers comme un vieux lieutenant à de jeunes lieutenants. Il faut savoir tirer le meilleur de toute expérience, surtout quand elle s'est révélée tragique. Bref, savoir transformer le plomb en or. Il fallait leur dire ce qu'une OPEX comme celle-là nous avait appris concrètement, nous fournissant des enseignements qui nous servent au quotidien dans la guerre économique.

Avec le recul, ce qui demeure certain, c'est que, sans en avoir eu alors une pleine conscience, Beyrouth anticipait le destin de l'Occident. Le terrorisme est devenu une menace permanente, y compris au cœur de notre vieille Europe. Mais en ce temps-là, nous autres, modestes chefs de section, n'étions pas à même d'analyser les basculements géopolitiques en gestation. Plus modestement, Beyrouth nous a révélé la valeur des hommes. Beyrouth nous a enseigné bien des sagesses. Pour ceux qui surent le vivre avec intelligence, Beyrouth fut une épreuve initiatique au sens premier du terme, qui nous a décillé les yeux sur nous-mêmes et sur le monde. Ce que les uns et les autres avons appris dans ce volcan, aucune école de management, aucun diplôme d'université, ne nous l'aurait apporté, ni même l'argent ou les honneurs. Nous avons appris le dépassement de soi pour les autres, la valeur de la camaraderie, la puissance des relations d'homme à homme fondées sur la fidélité, la capacité à transcender sa peur, la reconnaissance mutuelle, l'estime des paras pour leur chef et l'amour fraternel du chef pour ses paras… Des mots qui semblent désuets dans l'univers qui est le nôtre, mais qui reflètent cependant un ordre supérieur de connaissance des choses de la vie.

Cette richesse intérieure acquise, nous en ferons l'hommage discret à tous nos camarades tombés en OPEX le 23 octobre prochain, lorsque, à 6h30 du matin, nous penserons à ceux du Drakkar. Comme nos grands anciens, montera alors de nos lèvres vers le ciel la vieille chanson : "j'avais un camarade…"

L'auteur : DEA de Relations internationales et Défense de Paris-Sorbonne, maitrise de droit et de sciences politiques, Bruno RACOUCHOT, 52 ans, est aujourd'hui le directeur de la société Comes Communication, créée en 1999, spécialisée dans la mise en œuvre de stratégies et communication d'influence.
Cette société est aujourd'hui présente à Paris, Toronto (Canada) et Sao Paulo (Brésil), où Bruno Racouchot travaille avec des chercheurs civils et militaires, spécialisés dans les questions de planification stratégique, de management, de communication, notamment dans la sphère de l'influence et du branding. Comes Communication publie chaque mois Communication et Influence, une Lettre de réflexion librement téléchargeable sur son site Internet.
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Hommage à nos camarades du 1er RcP et du 9ème RCP tombés au champs d'honneur

N'oublions jamais les 300 Marines américain tombés également à l'aéroport de Beyrouth quelques minutes auparavant
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Commémoration de l'attentat du Drakkar
A l'initiative de la Fédération Nationale des Anciens des Missions Extérieures (FNAME) une cérémonie commémorant le 29ème anniversaire de l’attentat en 1983 de l'immeuble du Drakkar au Liban s’est tenue mardi 23 octobre, au Monuments aux morts.

A l'invitation de monsieur Jean-Robert POEVAI, président de la FNAME, le Conseil économique, social et culturel représenté par monsieur Joel CARILLO, membre du CESC a honoré la mémoire des 58 soldats polynésiens qui ont péri dans cet attentat, en déposant une gerbe devant le Monument aux Morts.
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Trouvé sur le net


Lundi 29 septembre 2008
...dans une embuscade...n’ont qu’un devoir celui de FERMER leur Gueule

Nous vous faisons partager la colère du père de notre camarade mort au champ d'Honneur à Beyrouth, sous les décombres de l'immeuble Drakkar , le 23 octobre 1983...



Jean de LA BATIE

Ancien du 1er Régiment de chasseurs parachutistes

Médaillé militaire

Père d’un parachutiste Mort pour LA FRANCE



Lettre ouverte à Monsieur Jean-Marie ROUART de l’Académie française



Le 16 septembre 2008

Fallait-il, Monsieur l’académicien qu’à la PROVOCATION du journal de la honte, vous ajoutiez la POLEMIQUE et qu’à l’inquiétude des familles, vous répondiez par la confusion de la rumeur ?

Fallait-il, Monsieur l’académicien que vous couvriez de votre notoriété la démarche des IRRESPONSABLES qui ont craché sur nos tombes, celles de nos enfants Morts pour LA FRANCE, qui ont bafoués leur mémoire et nous ont atteints au cœur, nous les parents des Tués ?

Ignoriez-vous, Monsieur l’académicien, que TOUS, nous devons le respect à nos soldats qui sont les sentinelles de la PAIX ?

Ignoriez-vous, Monsieur l’académicien, que le temps de la jeunesse n’est pas celui du plaisir, mais celui de l’HEROÏSME ?

Fallait-il, Monsieur l’académicien que vous choisissiez cette période d’intense émotion, pour régler vos comptes avec votre confrère de l’académie qui avait fait le choix du cœur et de l’intelligence ?

Faudra-t-il vous rappeler, Monsieur l’académicien, que nous n’avons rien à faire de votre compassion, que nous sommes étrangers à toute idéologie et que notre seule quête est celle de LA FRANCE ?

Faudra-t-il vous rappeler, Monsieur l’académicien, que c’est en faisant la guerre qu’on apprend à faire la guerre ?

Faudra-t-il vous rappeler, Monsieur l’académicien, que vous ne semblez pas être le mieux placé pour évoquer : « une impréparation qui aurait permis l’embuscade fatale.. »

Car ceux qui ne sont jamais tombés dans une embuscade, restés cloués au sol au milieu des blessés et des morts, en attendant qu’on vienne les dégager…

Ceux là n’ont qu’un devoir celui de FERMER leur Gueule.

Monsieur l’académicien,

Votre appartenance à l’une des plus prestigieuses institutions de France, m’oblige à vous assurer de ma considération.

Jean de La Bâtie
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