| | L'OTAN en Afghanistan | |
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Michel Expert
| Sujet: L'OTAN en Afghanistan Jeu 28 Aoû 2008 - 18:51 | |
| L’OTAN en AfghanistanL’OTAN joue un rôle clé dans l’engagement de la communauté internationale en Afghanistan où elle aide les autorités afghanes à instaurer la sécurité et la stabilité pour ouvrir la voie à la reconstruction et à une gestion efficace des affaires. L’OTAN est engagée sur trois fronts : • Elle dirige, sous mandat de l’ONU, la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) • Un haut représentant civil, chargé de faire progresser le volet politico militaire de l’engagement de l’Alliance dans le pays • Un important programme de coopération avec l’Afghanistan axé sur la réforme de la défense, l’établissement d'institutions de défense et les aspects militaires de la réforme du secteur de la défense. Transfert du commandement de la coalition Liberté immuable à la FIAS pour l’est de l’Afghanistan, 5 octobre 2006. © OTANLA FIAS (Force internationale d’assistance à la sécurité)Origine La FIAS a été créée le 20 décembre 2001 par la résolution 1386 [PDF, 100 Ko] du Conseil de sécurité des Nations unies, après le renversement du régime des talibans par l’opération "Liberté immuable (Enduring Freedom)", menée par une coalition internationale conduite par les Etats-Unis, et conformément aux engagements des pays participant à la conférence de Bonn, le 5 décembre 2001. La FIAS a reçu des Nations unies le mandat d’aider l’Autorité de transition afghane, en instaurant un environnement sûr à Kaboul et dans ses environs, et en soutenant la reconstruction de l’Afghanistan. La FIAS n’est pas une force des Nations Unies, mais une coalition de pays volontaires déployée sous l’autorité du Conseil de sécurité des Nations unies (huit résolutions – les résolutions 1386, 1413, 1444, 1510 1563, 1623, 1659 et 1707– concernent la FIAS). Un accord militaro-technique détaillé, établi entre le commandant de la FIAS et l’Autorité de transition afghane, comporte des directives complémentaires relatives aux opérations de la FIAS. Ces mesures ont ouvert la voie à la création d’un partenariat trilatéral entre l’Autorité de transition afghane, la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) et la FIAS. L’OTAN prend le commandement de la FIAS Initialement, divers pays se sont portés volontaires afin d'assurer la direction de la FIAS avec une rotation de six mois. Le Royaume-Uni a assumé le rôle de pays chef de file pour la première mission, suivi par la Turquie puis, par l’Allemagne et les Pays-Bas, avec le soutien de l’OTAN. Depuis le 11 août 2003, l’OTAN soutient et dirige la FIAS, qui est financée par les pays contributeurs de troupes. L’Alliance assure le commandement, la coordination et la planification de la force. Elle est notamment responsable de la désignation du commandant de la force et de la mise en place d’un quartier général sur place en Afghanistan. Initialement cantonné à la sécurité de Kaboul et ses environs, le mandat opérationnel territorial de la FIAS a été progressivement élargi. Les principales tâches militaires de la FIAS consistent à aider le gouvernement afghan à étendre son autorité à l’ensemble du pays, à mener des opérations avec les forces de sécurité nationales afghanes, à encadrer et soutenir l’armée nationale afghane, et à apporter un soutien aux programmes du gouvernement afghan visant à désarmer les groupes armés illégaux. Les pays contributeurs de la Force participent de manière diverse aux opérations, certainsayant imposé des restrictions sur l’emploi de leurs troupes pour desopérations de combat, d’autres leur ayant établi de strictes limites géographiques. À la demande du gouvernement afghan, la FIAS contribue aussi à des opérations de lutte contre le trafic de drogue menées avec l’approbation du gouvernement et de la communauté internationale. Elle contribue aussi à des opérations d’aide humanitaire coordonnées par des organisations gouvernementales afghanes et elle soutient la police nationale afghane dans les limites de ses moyens et de ses capacités. Depuis le 4 d’octobre 2006, le mandat de la FIAS couvre l’ensemble du territoire afghan [PDF, 192 Ko]. La plus grande partie des forces, y compris américaines, engagées dans le cadre de l’opération "Liberté immuable" ont été placées sous l’autorité de la FIAS. Au 1er avril 2008, la Force compte environ 45 000 hommes et 40 pays sont contributeurs. Lors du sommet de l’OTAN à Riga (Lettonie) les 28 et 29 novembre 2006, largement consacré à la situation en Afghanistan, plusieurs pays comme la France, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne acceptent de lever les restrictions du déploiement de leurs troupes hors des zones d'attributions, relativement calmes, afin d'apporter un soutien aux quelque 10 000 soldats canadiens, britanniques, danois, australiens et néerlandais engagés depuis l'été 2006 dans de violents combats dans le Sud. Par ailleurs les participants soutiennent la proposition française de créer un groupe de contact sur l'Afghanistan qui réunira des organisations internationales et des pays voisins pour aider à la reconstruction du pays. Au sommet de l'OTAN de Bucarest du 4 avril 2008, alors qu'un appel à des renforts en Afghanistan a été lancé aux Alliés, le pays étant confronté à une forte résistance et soumis à de nombreux attentats, la France annonce l’envoi de 700 hommes supplémentaires dans l'Est du pays. Ces derniers combattront aux côtés des troupes américaines déployées à la frontière avec le Pakistan, portant le contingent français à 2 300 hommes au total. D’autres pays promettent également d'envoyer de nouvelles troupes, comme l'Espagne, l'Australie, la Grèce, la Roumanie et l'Allemagne. StructureElle comporte quatre éléments principaux : • Le Haut Représentant civil du Secrétaire général de l’OTAN : il constitue une voie de communication directe entre le théâtre des opérations, le siège de l’OTAN à Bruxelles et le Conseil de l’Atlantique Nord, qui est la principale instance décisionnelle de l’Alliance. • Le quartier général de la FIAS : il commande la Brigade multinationale de Kaboul et effectue les tâches opérationnelles dans sa zone de responsabilité. Il assure la liaison avec les Nations unies, l'Autorité de transition afghane et les organisations gouvernementales et non gouvernementales, et les aide dans leur travail. • La Brigade multinationale de Kaboul : il s’agit du quartier général tactique de la FIAS, responsable de la planification et de la conduite au quotidien des opérations de patrouille et de coopération civilo-militaire. • L’aéroport international de Kaboul : la FIAS apporte une aide au ministère afghan de l'aviation civile et du tourisme pour l'exploitation générale de l'aéroport. • Les équipes de reconstruction provinciales (PRT) : équipes composées de personnel militaire qui, dans les provinces afghanes, visent à étendre l’autorité du gouvernement central afghan et à faciliter le développement et la reconstruction. Les équipes de reconstruction provinciales (PRT) sont l’avant-poste de la présence de la FIAS de l’OTAN en Afghanistan. Ce sont de petites équipes composées de personnels civils et militaires qui travaillent dans les provinces afghanes où elles assurent la sécurité des travailleurs humanitaires et contribuent aux travaux de reconstruction. Elles sont un élément essentiel d’une stratégie à trois volets pour l’Afghanistan – la sécurité, la gouvernance et le développement – et elles contribuent à faire progresser la stabilité dans le pays. En plus des patrouilles régulières et des opérations de sécurité, les PRT de la FIAS contribuent également à la remise en état des écoles et des dispensaires et au rétablissement de l’approvisionnement en eau. Elles fournissent une aide technique dans le domaine de l’agriculture et contribuent à de nombreux autres projets civilo-militaires. "Le concept des PRT dans son ensemble a évolué et est aujourd’hui perçu comme un vecteur hautement bénéfique, qui aide le gouvernement afghan à étendre son influence aux provinces. Revêtant la forme d’équipes conjointes de taille variable rassemblant des militaires, et des civils et dirigées par différents pays, les PRT sont déployées dans certaines des capitales provinciales afghanes. Elles constituent une alternative viable à une présence internationale de maintien de la paix à part entière, qui n’est pas envisageable pour l’Afghanistan et ne fait pas partie du mandat de la FIAS. Les PRT de la FIAS sont actuellement dirigées par l’Allemagne, l’Espagne, les États-Unis, l’Italie, la Lituanie, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. D’autres Alliés de l’OTAN et certains pays partenaires apportent d’importantes contributions en personnel militaire ou civil. Les PRT dirigées par la FIAS contribuent à d’innombrables projets de reconstruction, jouent le rôle de médiateur entre les parties en conflit, ont contribué au processus de désarmement des milices afghanes, aidé au déploiement des forces de police et de l’armée nationale afghanes, et contribuent en général à l’amélioration de l’environnement sécuritaire, par le biais de contacts avec les autorités et les populations locales". Renforcer la stabilité en Afghanistan , Mihai Carp, Revue de l'OTAN, printemps 2006 Des initiatives visant à fournir un cadre de coopération durable entre l’OTAN et l’Afghanistan ont été prises avec l’adoption notamment le 31 janvier 2006, lors de la Conférence de Londres sur l’Afghanistan, du Pacte pour l'Afghanistan. Le 6 septembre 2006, également, en présence des membres du Conseil de l’Atlantique Nord, le Secrétaire général de l’OTAN et le Président afghan ont signé la "Déclaration de l’OTAN et de la République islamique d’Afghanistan" dont le programme est axé sur la réforme de la défense, l’établissement d’institutions de défense et les aspects militaires de la réforme du secteur de la sécurité, et d’autres aspects, notamment la promotion de l’interopérabilité des forces de l’armée nationale afghane avec celles des pays membres de l'OTAN. Source: La Documentation Française
Dernière édition par Michel le Jeu 28 Aoû 2008 - 19:52, édité 1 fois | |
| | | claude millet Fondateur
| Sujet: Re: L'OTAN en Afghanistan Jeu 28 Aoû 2008 - 19:46 | |
| Certains points sont déjà plus clairs, on a l'achitecture permettant pour les plus curieux d'avoir une base...merci Michel! | |
| | | Michel Expert
| Sujet: Re: L'OTAN en Afghanistan Mer 1 Oct 2008 - 17:00 | |
| L'Otan veut des renforts en Afghanistan
Source : AP 01/10/2008 | Mise à jour : 16:11 Le commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan, le général américain David McKiernan, a demandé mercredi l'envoi de renforts "dès que possible" en Afghanistan pour lutter contre la recrudescence des violences des insurgés. S'exprimant devant des journalistes au Pentagone, le général McKiernan a ajouté qu'il était également nécessaire de recevoir davantage d'aide sur le plan économique et politique. Il a assuré qu'il y avait eu une augmentation importante cette année en Afghanistan du nombre de combattants étrangers, venus du Pakistan voisin, notamment de Tchétchènes, d'Ouzbeks, de Saoudiens et d'Européens. Il s'est toutefois dit encouragé par les récentes opérations militaires pakistanaises menées contre les insurgés qui lancent régulièrement des attaques de l'autre côté frontière, en Afghanistan. Les violences auraient augmenté d'environ 30% en Afghanistan cette année par rapport à 2007. | |
| | | Michel Expert
| Sujet: Re: L'OTAN en Afghanistan Mer 1 Oct 2008 - 22:08 | |
| Confirmation par Le Point:
2008, année la plus meurtrière pour les soldats étrangers en AfghanistanPar Ségolène de Larquier (avec agence) La plupart des 221 soldats tués depuis janvier 2008 ont été victimes d'engins explosifs au passage de leurs convois ou patrouilles. © Saha Marai / AFP. Après seulement neuf mois, l'année 2008 se révèle être la plus meurtrière pour les soldats des forces internationales en Afghanistan depuis la chute du régime des talibans fin 2001. Au moins 221 soldats étrangers - en majorité des Américains - ont péri dans ce pays depuis le début de l'année 2008, alors que durant toute l'année 2007, 219 soldats ont été tués. La plupart d'entre eux ont été victimes d'engins explosifs au passage de leurs convois ou patrouilles. C'est notamment le cas pour les dernières pertes recensées : lundi, trois membres de la Coalition internationale sous commandement américain sont morts dans l'explosion d'une bombe à proximité de leur véhicule, dans le sud de l'Afghanistan, un bastion des talibans. L'été passé a été particulièrement meurtrier puisque 49 soldats sont morts en juin - soit le bilan mensuel le plus élevé depuis 2001 - et 45 ont été tués en août. L'été, saison traditionnelle de la guerre en Afghanistan, marque en effet le début des grandes opérations, aussi bien pour les forces de sécurité afghanes et les troupes internationales que pour les insurgés. L'Afghanistan, un champ de bataille plus dangereux que l'Irak L'augmentation des pertes s'explique aussi par l'augmentation du nombre et de l'activité des soldats étrangers, estime le général canadien Richard Blanchette, porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan. "Nous avons plus de troupes que jamais et nous allons dans des endroits où nous n'étions jamais allés auparavant, afin de faire bouger l'ennemi. Malheureusement, dans certains cas, celase traduit par des pertes de notre côté. Mais les insurgés ont subi énormément de pertes", explique ce dernier. En dépit de récentes attaques très spectaculaires, comme l'embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français en août à quelque 60 kilomètres de Kaboul, le général Blanchette estime que les insurgés ont également revu leur stratégie, privilégiant la guerre asymétrique. "Ils économisent leurs forces : il y a moins d'attaques organisées et on observe une résurgence de l'utilisation des bombes artisanales, dans une proportion de 50 % plus élevée en 2008 par rapport à 2007", affirme-t-il. Et c'est d'ailleurs la population afghane qui est la première victime de ces bombes : "Nous avons calculé que sept civils meurent pour chaque soldat tué par les bombes artisanales posées par les insurgés", rapporte le général Richard Blanchette. "L'instabilité et la porosité de la frontière ne s'améliorent pas" Enfin, ce dernier pointe du doigt la situation au Pakistan. "Il faut constater que l'instabilité et la porosité de la frontière ne s'améliorent pas, au contraire. Il y a des sanctuaires de plus en plus étoffés, qui ne servent pas seulement à la planification et au ravitaillement, mais aussi au recrutement." Pour autant, avec l'augmentation des pertes au sein des troupes étrangères, l'Afghanistan rattrape progressivement et dépasse même l'Irak comme champ de bataille le plus dangereux de la "guerre globale contre le terrorisme". Depuis le mois de mai, davantage de soldats étrangers sont tombés en Afghanistan qu'en Irak, alors que le contingent international déployé en Afghanistan représente moins de la moitié de celui présent en Irak. Au total, près de 70.000 soldats étrangers sont déployés en Afghanistan, dont 48.000 au sein de l'Isaf, qui comprend des soldats de 40 nations, le reste des troupes faisant partie d'une coalition sous commandement américain, Operation Enduring Freedom (OEF). | |
| | | Michel Expert
| Sujet: Re: L'OTAN en Afghanistan Dim 12 Oct 2008 - 16:26 | |
| L'Otan peut gagner en Afghanistan, selon le commandant de l'Isaf
Reuters - dimanche 12 octobre 2008 15h50 KABOUL (Reuters) - L'Otan n'est pas en train de perdre la guerre contre les taliban mais les effectifs militaires sont insuffisants pour garantir la sécurité de la population en Afghanistan, a estimé dimanche le commandant de Force internationale d'assistance et de sécurité (Isaf). "Nous ne sommes pas en train de perdre en Afghanistan", a affirmé le général David McKiernan dans une conférence de presse. Mais, "nous ne disposons pas des effectifs suffisants pour assurer efficacement la sécurité de la population en Afghanistan."Cette déclaration vient contredire celle faite la semaine passée par le général de brigade Mark Carleton-Smith, commandant des forces britanniques de l'Alliance.Carleton-Smith estimait que l'Otan ne pouvait plus gagner cette guerre engagée il y a huit ans et que l'objectif devait être désormais de maintenir l'activité des rebelles à un niveau contrôlable par l'armée afghane.Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait qualifié de "défaitisme" la déclaration du général britannique.Pour McKierman, la priorité est une augmentation des effectifs militaires et policiers afghans. En attendant que ces forces soient recrutées et deviennent opérationnelles, il est essentiel que les membres de l'Alliance continuent d'envoyer des troupes, a-t-il indiqué.Selon ses estimations, trois brigades et des unités de soutien logistique, soit environ 15.000 hommes supplémentaires, sont nécessaires en plus des 4.000 soldats américains qui sont attendus en Afghanistan."Je suis convaincu que le peuple afghan va triompher dans ce pays. Cela ne se fait pas aussi rapidement et aussi facilement que nous le souhaitons. Mais nous allons gagner, et cela veut dure que le peuple d'Afghanistan va gagner", a-t-il conclu. Jonathon Burch, version française Pierre Sérisier | |
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