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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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2 participants
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MessageSujet: Livre   Livre EmptyLun 4 Aoû 2008 - 12:58

En abence de réponse de PCR à nos MP et demandes sur forum, ce post est effacé par modérateur "Prosunt"
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claude millet
Fondateur
claude millet



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MessageSujet: Re: Livre   Livre EmptyMar 5 Aoû 2008 - 20:22

Bonjour

"En janvier 1990, le général Jacques Massu m’écrivait dans une lettre : …
Nous voyons bien aujourd’hui qu’en nous battant pour l’Algérie Française nous
étions en pleine utopie…"

Nous aimerions en savoir plus sur ce point...

La présentation ne parle pas des combats en Algérie...à part les photos en annexe.
Pour mieux présenter ton ouvrage adresse-nous un spécimen, nous pourrions mieux comprendre et passer un message à nos camarades.

Merci d'avance



Dernière édition par Prosunt le Mer 6 Aoû 2008 - 11:13, édité 2 fois
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Langenargen
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MessageSujet: Re: Livre   Livre EmptyMar 5 Aoû 2008 - 23:14

Bonsoir

J'ai un entretien avec Massu qui à la même époque disait qu'on aurait pu faire autrement pendant la bataille d'Ager...en pleine utopie, faire autrement c'est quoi autrement, cest quoi l'utopie???
Cette lettre écrite 40 ans après les évènements, m'étonne. PCR, il serait de bonne augure de la publier pour la déchifrer dans son contexte par nos historiens de l'IREG.
L'armée française d'Algérie a fait son boulot, et bien, la seule armée de conscrits à plus de 80% (pas de professionnels comme cité par le soldat de Bigeard) qui a mis fin à la terreur dans les villes et dans le djebel.

La piqûre pour soutenir la grand-mère qui sécroule... les familles des paras du Drakkar n'avait pas moins de douleurs, mais ont montré plus de dignité et le montre encore dans le différentes cérémonies.
25 anniversaires à Pamiers au 1er RCP
Merci de nous dire si vous êtes AC d'Algérie et dans quel arme.

Et pourtant, si leurs aînés ont
défendu une cause « noble », l’opinion publique considère que les « soldats
du djebel » se sont battus contre un peuple désireux de recouvrer son
indépendance, ce qui suffit à les déconsidérer. C’est sans doute pour cette
raison qu’aujourd’hui certains baissent encore la tête...
Stéréotype dans lequel nos paras ne se reconnaissent pas!

L'utlisation de nos forum pour faire de la publicité à nos camarades , nécessite certaine précautions. Pour nos camarades qui ne l'aurait pas lu la présentation de l'ouvrage par l'auteur , ci-dessous:






Un demi-siècle s’est écoulé et les
passions sont toujours vives au point que certains parlent de « repentance ».
Si durant toutes ces années l’on a surtout évoqué à juste titre les
souffrances des Pieds-Noirs et des Algériens, l’on a passé sous silence
celles qu’ont endurées les familles des militaires français, souvent appelés
du contingent, tués lors des opérations de maintien de l’ordre. Les autres,
ceux qui sont revenus, sont dans leur majorité blessés à jamais dans leur
corps et dans leur âme.
Mon oncle, Claude Lepage, était un Appelé du Contingent qui a été incorporé
dans un régiment de parachutistes. Il a été tué au combat sur la frontière
algéro-tunisienne en février 1958. A ses obsèques, mes grands-parents étaient
effondrés. Ma grand-mère se tenait assise sur une chaise que deux de ses fils
portaient, avec un médecin à ses côtés pour lui administrer des piqûres.
Jamais ils ne se sont remis de la disparition de leur « gamin » tout juste
âgé de vingt-deux ans. Il y a quelques années, j’ai rencontré le frère d’un
parachutiste du même régiment, mort au cours d’une embuscade. A l’époque, il
était enfant. Dans les mois qui ont suivi la disparition de son grand frère,
sa mère puis son père ont dépéri jusqu’à mourir de chagrin. Il n’avait que
douze ans lorsqu’il fut placé à l’Assistance Publique…
Ces jeunes garçons sont « Morts pour la France ». Leurs noms ont été gravés
sur les Monuments aux Morts, au même titre que ceux qui sont tombés durant la
Première et la Seconde Guerre mondiale. Et pourtant, si leurs aînés ont
défendu une cause « noble », l’opinion publique considère que les « soldats
du djebel » se sont battus contre un peuple désireux de recouvrer son
indépendance, ce qui suffit à les déconsidérer. C’est sans doute pour cette
raison qu’aujourd’hui certains baissent encore la tête et refusent d’évoquer
cette période douloureuse de leur vie, d’autant qu’ils ont été la cible de
certains médias et d’une intelligentsia moraliste qui se refuse à prendre en
compte tous les paramètres. Il est toujours facile de juger lorsque l’Histoire
a rendu son verdict. Mais dans la plupart des familles affectées, la
cicatrice ne s’est encore pas refermée.
Dernièrement, un ancien parachutiste du régiment de « Bigeard », retourné en
Algérie en 2006, m’écrivait :
Je suis retourné à Alger et plus particulièrement à El Biar ou j'ai retrouvé
les anciens de mon âge. Parmi eux des commerçants et deux anciens
prisonniers. Je peux assurer que tous m'ont réservé le meilleur accueil
possible ; certains m'ont invité à partager leur repas deux anciens commerçants
aujourd'hui à la retraite avaient même gardé ma photo en para. Les jeunes qui
nous entouraient me disaient : « tu as habité ici tu es chez toi, tu es le
bienvenu ». Il est vraisemblable que si j'avais été le tortionnaire para tel
qu'on se plait à le caricaturer encore aujourd'hui, l'accueil eut été
différent. Nous étions des soldats professionnels. A aucun moment nous
n'avons cherché à humilier un adversaire que nous respections…Dans le
régiment, toutes les races et toutes les religions étaient représentées… A
cette époque nous avions tous une petite amie européenne, arabe, berbère ou
juive, nous n'étions pas racistes. Je pense qu'il est temps d'effacer nos
rancœurs et tenter de rapprocher les adversaires d'hier…
Une bonne fois pour toute, il faudra admettre que les jeunes gens qui se sont
battus en Algérie n’étaient pas des « barbares ». Ils ont eu à remplir une
mission difficile et ingrate.
En janvier 1990, le général Jacques Massu m’écrivait dans une lettre : … Nous
voyons bien aujourd’hui qu’en nous battant pour l’Algérie Française nous
étions en pleine utopie… Il faudrait se décider à voir les choses en face,
raisonnablement, et reconnaître que la passion nous a aveuglés, en l’absence
d’avertissements sérieux…
Arrêtons de faire payer plus d’un siècle de colonisation à une seule
génération. Décoloniser par la guerre, est sans doute la pire des solutions.
Ceux qui ont eu à remplir une telle mission méritent un minimum de
considération et qu’on leur rende leur Honneur.



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