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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 OPERATION "ATLAS"

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junker
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junker



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MessageSujet: OPERATION "ATLAS"   OPERATION "ATLAS" EmptyLun 28 Mar 2011 - 16:20

3ème Régiment de Parachutistes Coloniaux
.
Lieutenant/ Colonel BIGEARD..


En Algérie du 28 au 31 mars 1957...

Escadron de Jeeps Armées (EJA).Capitaine Le Boudec(devenu général)

4éme Peloton: lieutenant Michel..

"Opération Atlas 1" (région de Mouzaïa)...
------------------------

J'en suis à ma 19ème Opérations en Afrique du Nord en onze mois de présence en AFN..

Malgrés le nom pompeux d'Escadron de Jeeps Armées,Le Lcl Bigeard à décrété que l'Escadron fera comme tout le monde,il marchera à pied ....

Depuis que j'ai mis les pieds en AFN, à Bône éxactement en avril 1956, donc depuis ma 1er Opé avec le régiment, j'ai l'habitude d'oublier la jeep ...

Nous avons reçu des "Jeunes" pour refaire le complément des éffectifs, qui en un ans, à sacrément diminué, de jeunes commandos renforcent les places disponibles..

J'en ai un à la pièce FM, que je commande, puis deux autres à la voltige ,on va voir leur capacités à assimiler les kilomètres de montagne sur des pistes souvent merdiques et de nuit...!

28 Mars 1957..
Les sacs OPS ,sont prêts depuis la veille, et le couché c'ést éffectué assez tôt.

Réveille: 4 heures est départ à 5 heures .Ont grimpent dans les camions GMC, direction la montagne, l'Atlas Blidéen ,on connait...! la pluie, le vent, la neige, le brouillard et tout çà de nuit.

Nous sommes dans une base avancée, a côté de Blida, au pied de la montagne, dans une ferme, car il doit y avoir 15 jours d'opés à suivre, çà ne vas pas être de la "tarte", pour les jeunes qui ne connaissent pas la cadence "Bruno"..

Je suis chef de pièce FM et tireur, donc je connais mon arme, suivi de Derck-Tabourin-Groisil- et mon jeune Binder, venu de l'Est , Mulhouse, accent fort prononcé des gars de l'Est, 1m63/64 trapu, c'est un bon élément.

Je sort d'une bronchite et suis toujours sous l'éffet d'antibiotiques. Le chef à dit.."Peinards les gars c'est une marche pour donner de l'allant aux jeunes...!

En fait de petite marche peinarde, nous avons attaqués la montagne de 5 heures jusqu'a 12 heures: 7 heures de crapahut jusqu'au sommet le plus haut, dans la neige, tout le monde souffle ,renâcles, grognes, sa flanche mais çà marche, sauf pour Deck..qui a mollit à moitié du sommet, obligé de prendre son sac TAP et de partager la charge supplémentaire, il a un début de bronchite et ses poumons sifflent..

Enfin ,tout le monde arrivent, tant bien que mal, les chefs de groupe râlent, les chefs de section gueulent: "collés..!collés..! trop d'éspaces..!"c'est beau de dire çà ,mais une colonne qui marche sur la piste ,c'est normal que cela fasse accordéon, il faut presque courir en montant pour rattraper les écarts provoqués..

A la hâlte de midi tout le monde s'écroule comme un chateau de carte, 25 km de fait en montagne, l'allure à était phénoménale, les corps fument, comme une mélée de rugby, les visages décomposées par l'éffort de 7 heures de montée, point haut, 1600/1800mètres d'altitude; çà donne à réfléchir...!

On mange pour pour reprendre des forces, deux heures d'arrêt et à 14 heures, rebelote,dans l'autre sens à descendre dans la vallée, la descente est aussi dur, car freiner les pieds sans arrêt, cela coupe les jarréts, les cuisses et les mollets sont à rudes épreuves, au départ, on croit être soulagé, mais au fur et à mesure de la descente comme des diables, les jambes tremblent par les à coups répétés, parfois un gars prit dans l'élan ,n'arrive plus à se freiner, et dépasse 3 ou 4 gars en les accrochons au passage, pour aller s'étaler en contre-bas, coup de gueule méchant aprés le type le qui va s'affaler plus loin, plus on descend plus, on sort du froid et des nuages, j'aperçois Blida au loin, çà me mét du baume au coeur...

A 19h30 on est en bas, le jeune Binder à tenu le choc...c'est un bon...!Pas de volonté pour Derck, je lui est donné un coup de gnole à boire, petite bouteille des rations que je garde en cas... de panne comme celle là..

On monte dans les GMC, comme des morceaux de chiffons, j'en est bavé car ma bronchite est à peine finie, mais dans l'ensemble pas de problèmes pour moi, ont descend en vrac des bahuts.. Les gars vont s'écrouler sur leurs lits dans la grange ,à peine le temps de manger un peu, un coup de flotte sur la figure.. Je m'écroule sur le lit est dort jusqu'à 8 heures le lendemain....!

29 Mars 1957...

La matinée passe en décrassage ,car je pue comme un bouc.. changer de treillis et d'affaires, midi, une bonne bouffe chaude faite par les cuisiniers, revue d'armes et de munitions...! Départ à 17 heures et là c'est du vrai de vrai...!

Mon équipe est prête, Derck c'est fait soigner, piquouse antibiotique ,il a l'air mieux..! ,mais il fait la gueule ,car je lui est fait remarquer que l'on s'est coltiné son sac tout le temps, alors attention la prochaine fois...!

L'équipe change.. le jeune Binder passe à la voltige, et c'est Fleurat qui prend la place..
Unitée de feu 1200 cartouches, les rations ,la veste molletonnée..les GMC sont au rendez-vous...

Ont débarquent des bahûts,et c'est l'Opération "ATLAS 1",qui commence dans la région de Mouzaïa..

En file indienne tout le régiment grimpe en plein direction la montagne, et de 19h à 6 h le lendemain, une nuit de marche, les épaules me font mal, cassées par le FM, que je porte soit 3/4 sur le sac ou bien je le descend sur le côté pour changer de position...

Trempé de sueur, le FM a laissé des marques sur les épaules, j'ai mis un élastique sur la boite chargeur pour la maintenir en cas de décrochage par un choc ou autre dans la manipulation. enfin ont arrivent sur une aire balisée pour les hélicos qui nous attendent..

Je grimpe avec l'équipe est l'infirmier ,dans le premier héliportage, et c'est le bruit des pales qui pompes l'air pour décoller lourdement, nous sommes en altitude, les préssion de l'air ne sont pas les mêmes, ont nous héliportent à 20 km de là ,sur une plate forme,ont dégagent "fissa"(vite) pour nous mettrent en position de protection face à un talweg profond avec des parois présque verticales ,avec des passages bourrés de roches qui se sont effondrées.

A 11 heures ,on a plus d'eau dans les bidons, par petits groupes, avec le FM en protection, les gars descendent à la corvée d'eau dans un petit Oued qui coule dans le talweg, quand ils y sont ,c'est a notre tour de suivre le même parcour, le plein fait, on suit l'Oued en faisant attention à la surprise puis c'est la remontée...

Le Lieut.Lefèvre, un grand gaillard, avec un oeil un peu de travers se trompe de piste....! Et voilà les chefs....! obligés de se taper le surplus de kilomètres ,enfin a 19 h ,nous arrivons au point donné par "BRUNO" ,plus de 50 km pour ce retrouver avec la CA du Cpt. CHABANNE, et recevoir des rations pour deux jours, et ont campent à coté de la CA pour la nuit aprés avoir fait nos emplacements de combats....

Dimanche 31 mars 1957...

Debout :3 heures 15; les bidons sont pleins, le départ est donné avec consigne, "silence complet, pas de cigarettes" .Sur le qui vive, je marche en tête de compagnie avec la voltige sur le côté la piste est large, plutôt un chemin forestier, la voltige en avant légèrement sur le bas côté, pour mettre en bouclage une sortie de talweg, cela fait 4h 30 que je marche.

Quand la voltige se fait tirer dessus, une fusillade s'ensuit, le sergent qui s'est lancé en avant: me crie:"ils sont là, vite le FM, feu à volonté", j'ai 30 mètres à faire pour me jeter au sol la béquille est ouverte ,le temps de viser est de faire feu: 3 secondes, ils sont là à 50 mètres dans un découvert de 80 mètres pour atteindre le bois en face, dans un petit dénivelé ,je les ais dans ma ligne de mir, ils galopent comme des dingues, mais j'ai déjà vidé ma boite chargeur que la 2ème est dans le FM ,1 seconde30 est la deuxième boite crache la mort....

Ils essaient de passer en force, déjas les premiers arrivés aux arbres nous flingues à 60/70 mètres, une vingtaine défilent devant moi, je vide boite sur boite , là mon chargeur est expert , la rapidité d'éxécution prime avant tout, ils nous tirent maintenant dessus, çà siffle ,c'est comme au tir, la fatigue je ne la sent plus, la montée d'adrénaline fait disparaitre toute émotions, les gestes sont instinctifs,des qu'une boite est vide ,d'un coup de main je fait sauter la boite chargeur, est mon second à déjà engagé l'autre, une 1/2 seconde j'arme est je rafales au plus juste à grande cadence les douilles éjectent en chapelets.

je vois plusieurs HLL culbuter juste avant la protection des arbres, 8 boites chargeurs de 20 cartouches, car de peur que les cartouches coincent lorsque l'on met les 25 cartouches, le ressort est trop comprimé et çà enraille à la sortie du chargeur ,mes tirs sont précis...

çà gueule de partout, car je ne suis pas seul à tirer, mais le seul FM en position favorable c'est le mien,j e m'ennivre avec l'odeur de la poudre, s'est de la frénésie, la souffrance des marches hârassantes à disparue, j'ai tout oublié,je ne suis plus fatigué, j'ai de l'éxitation à son paroxysme, quel stimulation !, si le sergent ne me dit pas"halte au feu"..! je crois que j'aurais continué à tirer...' l'attention est tel que plus rien ne compte ,j'aurais attrapé une balle, sans m'en apercevoir...

Et pendant que la voltige và au résultat, j' écoute les appels de nos gars,il y a 3 fells de mort 2 bléssés et des trâces de sang qui prouve qu'ils ont encore des bléssés, les autres sections prennent le relais au pas de charge, pour nous s'est la décontraction..

Ces féllouzes avaient réussis à passer l'encerclement des compagnies, surpris de nous trouver sur leur route...

Félicitée par le Lieut. par la rapidité du tir, le sergent super heureux d'avoir fait du tir à la carabine US , tout le monde à vidé quelques cartouches, il parait que le bruit de la bataille avec la résonance de la forêt ,faisait penser à l'accrochage d'une Katiba...
Que d'histoires à raconter aux copains et puis promésse d'une citation.
La 1er compagnie à également accroché samedi soir: 8 HLL de tués malheureusement, 1 mort à déplorer à la compagnie.....

Fin de l'Opération........
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junker
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MessageSujet: Re: OPERATION "ATLAS"   OPERATION "ATLAS" EmptyLun 28 Mar 2011 - 16:27

OPERATION "ATLAS" Alg-rie-bernardsantoni1Le 2ème peloton en chasse.le 1er Santoni ,photo de mon ami Françis Decker ,qui m'a donnait des récits à postés
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