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 * Quel avenir pour la défense en Europe ?

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Philippe MULLER
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Philippe MULLER



* Quel avenir pour la défense en Europe ? Empty
MessageSujet: * Quel avenir pour la défense en Europe ?   * Quel avenir pour la défense en Europe ? EmptyVen 14 Jan 2011 - 20:28

asafrance.fr Vendredi, 14 Janvier 2011 16:00 le Général d'armée (2s) JM FAUGERE a écrit :

Citation :
Confrontés à une crise financière et économique sans précédent, et face à un endettement colossal, les trois principaux pays qui représentent le socle de la défense européenne, France, Allemagne et Royaume-Uni...

Confrontés à une crise financière et économique sans précédent, et face à un endettement colossal, les trois principaux pays qui représentent le socle de la défense européenne, France, Allemagne et Royaume-Uni, auront pris à l'occasion de l'élaboration des budgets 2011, séparément et sans concertation visible, des décisions lourdes de conséquence pour leurs armées : réductions budgétaires substantielles, annonces de réduction d'effectif supplémentaire et pour l'Allemagne de surcroît, abandon de la conscription.

L'Europe collectivement désarme au moment où partout ailleurs dans le monde les budgets de défense connaissent une croissance inquiétante, notamment parmi les pays dits émergents mais pas seulement.

L'ancien ministre de la défense l'a reconnu à l'automne alors que nos Alliés d'Outre-Atlantique s'en émouvaient ouvertement.

La recomposition d'un ordre mondial que personne ne voit se stabiliser à brève échéance, ni même à moyen terme, se passera donc de l'Europe, alors que risques et menaces n'ont jamais été aussi aigus depuis la fin de la guerre froide, comme le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale l'a si bien décrit dans ses analyses en 2008.

Car, l'observation des crises et des guerres actuelles n'incite pas à déclarer les appareils militaires inutiles ou désuets, même si la sécurité semble prendre le pas sur la défense dans nos démocraties européennes et si les réponses aux agressions futures de toutes natures ne sont pas nécessairement d'ordre militaire.

Nombreuses sont les questions liées à cet état de fait surprenant.

Si l'Europe par son Union, à l'inverse de la nation américaine, n'a jamais manifesté de volonté de puissance, il faut admettre que désormais l'esprit même de défense militaire s'est effacé au profit d'un « tout sécuritaire », notion plus étroite et égoïste qui ne regarde que la sécurité des personnes et des biens, et non plus l'intérêt supérieur de la nation. L'idée même de nation tend à disparaître devant les avancées d'une mondialisation irrépressible.

Ouverte aux marchés mondiaux, à la libre circulation des biens et des personnes, aux flux migratoires variés, sans réelle contrainte ni restriction, à l'inverse d'autres continents, l'Europe politique, qui ne croit plus à une agression majeure à ses frontières, se satisfait aujourd'hui d'une politique de sécurité et de défense commune encore vide de tout contenu militairement crédible.

La somme des lacunes européennes du domaine militaire, surtout si les équipements et les formats des armées se réduisent davantage, ne produira jamais un outil efficace et cohérent. Il est à craindre que la mutualisation des moyens ou le partage de capacités, appelés de leurs vœux par une majorité de responsables politiques en Europe, ne soit qu'un prétexte supplémentaire à réduire encore budgets et volumes d'armées, que masquerait l'idée utopique - dans l'état actuel - d'une armée européenne.

Se pose alors la question de la définition du seuil de crédibilité d'un outil militaire qui repose autant sur le nombre et la valeur des systèmes d'armes de haute technologie que sur la masse de forces, prioritairement terrestres, mobilisables rapidement et entretenues dans la durée.

En France, l'effectif des forces de sécurité, police et gendarmerie, est déjà deux fois supérieur à celui de l'armée de terre qui devrait passer sous la barre des 100.000 hommes au terme des restructurations en cours. Celui des pompiers, volontaires et professionnels, l'est de deux fois et demie.

Ainsi, les forces de sécurité, au sens large, sont supérieures en volume de quatre fois et demie à celui de l'armée de terre... Selon cette arithmétique triviale, le contrat opérationnel des forces terrestres fixé à 30.000 hommes sur un théâtre extérieur parait modeste, comme l'est encore plus celui de 10.000 hommes sur le territoire national au regard des 450.000 « agents » affectés aux tâches de sécurité...

Face à un tel constat, le chemin sera long pour retrouver devant une « rupture stratégique » une posture militaire conséquente. La décroissance des appareils militaires s'accompagne, en effet, de mesures de mutualisation des moyens, concevables lorsqu'il ne s'agit que de « gérer des crises », de dispositifs d'externalisation déjà pris ou à venir qui privent les armées de l'autonomie et de la liberté d'action nécessaires en cas de paralysie du pays, qualités qui jusqu'ici répondaient à l'exigence de leur disponibilité immédiate.

La remontée en puissance en effectif comme en équipements exigerait que des mesures conservatoires soient prises, autant en termes d'immobilier pour revenir éventuellement sur la suspension de la conscription, qu'en matière d'encadrement qui restera à recruter et à former dans l'urgence et encore plus dans le domaine industriel pour produire les équipements indispensables et reconstituer des stocks ne serait-ce que de munitions.

Or, ces mesures, nécessairement coûteuses, seraient à prévoir dès maintenant, notamment pour l'industrie de défense avant que ne soient dispersés les bureaux d'études et fermés les outils industriels de production.

Elles sont en fait quasiment impossibles devant les difficultés budgétaires présentes qui ne permettent plus à un niveau suffisant, de manière simultanée, l'entretien de l'outil actuel lourdement sollicité par les opérations extérieures et le remplacement des systèmes d'armes anciens, produits des années soixante-dix pour la majorité d'entre eux.

Or, par nature, les ruptures stratégiques sont rarement prévisibles.

Cependant, il en est une qui le reste. D'après des démographes sérieux, qui ne bénéficient d'aucune publicité, la population d'origine européenne, Amérique du Nord comprise, ne représentera plus à l'horizon 2050 que 9 % de la population mondiale.

Cette évolution de portée stratégique invite à la réflexion, car il s'agit bien d'une rupture pour le monde occidental. Rupture dont l'analyse est curieusement absente des réflexions du Livre blanc et qui devrait donner lieu en matière de défense, à l'échelle européenne, à une prospective large et ouverte sur l'avenir de l'institution militaire, sa place dans les appareils d'Etat et sa finalité.
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