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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 Opération "Soukiès" janvier 1958 Algerie! 3e RPC

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junker
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junker



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MessageSujet: Opération "Soukiès" janvier 1958 Algerie! 3e RPC   Opération "Soukiès" janvier 1958 Algerie! 3e RPC EmptyMer 10 Mar 2021 - 16:24

Chapitre 27




                    Opération « SOUKIES I »



       Cette ensemble d'opérations de janvier à avril 1958, à la frontière tunisienne entre Tebessa et Bir el Ater va engager plusieurs unités paras et blindés misent à la disposition du général Vanuxem qui sera remplacé par le général Sauvagnac.
   
      Cette portion de frontière est assez perméable, de l'armement venant du sud tunisien transporté par chameaux  est infiltré par convois dotés de 6 à 10 chameaux chargés de munitions, d'armement, de médicaments, convoyés par des hommes connaissant parfaitement la région. Alors que des passages de combattants formés dans des camps tunisien tentent de forcer les divers point possible de pénétration en Algérie pour atteindre le djebel ou les attend le guide qui les dirigera sur le point de ravitaillement et de repos.
       Nous enchainons coup de main, embuscades dans le djebel inhospitalier toujours à plus de 1000 mètres d'altitude, début février, nous allons souffrir du froid et des tempêtes avec des pluies glaciales alors que dans la vallée le temps est supportable

      Lundi 24 mars 1958 :

      Départ du régiment à 8h, l'Escadron avec trois jeeps par peloton plus deux au  PC du capitaine Calès notre commandant de compagnie fonctionnant avec deux radio.  Trois  GMC  suivent pour transporter le reste de la compagnie, 17 véhicules dont 14 jeeps forment le convoi de notre unité, nous redevenons Escadron. Passant la ville de Tebessa, Oued- el -Abiod et Bir- el -Ater, la route goudronnée nous facilite la conduite à bonne allure puisqu'à 11 heures nous sommes sur les lieux de notre mission, sans un incident. Le régiment au complet se positionne sur un périmètre donné par le PC  du colonel Trinquier.

       En attendant nous faisons du bronzage, après les corvées de jour et la vérification des véhicules, cela change du sale temps dont nous avons écopés dans le djebel en janvier et février. La chaleur monte en puissance au mois d'avril dans les Nemetchas. Cette partie du Grand Erg Oriental ( le sahara) ressemble a celle de ma dernière opération autour de Colomb-Béchar dans l'Erg Occidental. Je prépare mon poste de combat avec un  trou individuel surmonté d'un muret de pierres plates qui ne manquent pas à cet endroit. Le sergent Pellegrini est aux anges de se voir faire une opération ainsi, pas de marche en vue, c'est la vie de château .De l'eau à volonté, et de quoi faire du feu .

      Mardi 25 mars:

       Nous sommes averti la veille, qu'un départ est prévu à 2 heures du matin pour le Djebel el Mandra à quelques encablures de la Tunisie. Nous roulons depuis plusieurs heures , le ciel n'est pas parfaitement noir, cela nous permet  d'apercevoir à l'œil nu, la piste en triste état qui oblige à rouler doucement. Il est sept heures: les jeeps partent en reconnaissance très prêt de la frontière les GMC restent en attentent, le 3e peloton en tête du détachement nous averti que des gus fébriles s'agitent sur le sommet du djebel délimitant la frontière.
       Avec les véhicules, nous approchons en ligne . C'est évident, nous observant à la jumelle les Tunisiens mettent en batterie des mortier et une pièce d'artillerie, la troupe ennemie s'activent à faire des emplacements de combat, notre chef de section rend compte par radio au  PC, nous devons prendre du recul, et attendre les ordres, il vaut mieux être hors de porté en cas de tir de mortier .La journée passe sans incident majeur.

       du 26 au 29 mars:

       Je fais du convoyage, reconnaissance en pointe sur les pistes et ouverture de route. Je roule de nuit comme de jour jusqu'à Ferkane et trois fois le parcours Bir-el-Ater, Soukiès soit 150 km sur piste abominable, la jeep résiste aux trépidations et à la poussière que dégage la piste. Dans cette environnement de sable volatile avec la jeep ouverte à tout vent, je suis recouvert d'une épaisse couche ocre qui pénètre partout, se laver n'est pas toujours évident.

      30 mars au 1er avril 1958:

       Nous partons avec un Escadron de blindé sur Djeurf, et roulons jusqu'à 23 h30, puis restons en veille dans un endroit à l'abri des vues, le lendemain patrouilles de jeeps dans un décor lunaire et ocre rouge, on nous voie de loin avec les véhicules, ce que je risque c'est de sauter sur une mine. Le 1er avril embuscade avec les blindés, je n'y crois pas, les rebelles ne vont certainement pas se jeter dans la gueule du loup.

      2 avril 1958:

      Je suis au fort de Soukiès à la frontière tunisienne tenu par la Marine.  Sur cette portion de frontière, le barrage électrifié fonctionne à plein temps, le radar est capable de détecter à 10 kilomètres alentours une intrusion d'individus, la position détectée de l'intrus est envoyé par radio aux chefs de pièces des 75 long de marine qui matraque l'endroit, les blindés de la « herse » dans le même instant foncent vers le lieu présumé de tentative de passage.

         3 avril 1958

        Il est 1h 45,quand les canons se mettent à aboyer, je ne suis pas très loin des pièces d'artillerie, autant dire que le réveil est immédiat.
       Une forte bande rebelles détectée au radar tente de passer, nous sommes prêt en dix minutes et sautons dans les jeeps, le reste de l'Escadron en GMC suit le mouvement direction Bir-el-Ater. La légion blindé, qui s'occupe du barrage sont presque sur place, des tirs se font entendre provenant de la herse.
        Arrivé sur les lieux du combat qui commence, nous laissons les jeeps,  le peloton se porte en marche forcée sur une sortie de talweg sur la crête de ligne nous nous mettons en batterie alors que le combat bat son plein. Une forte bande évaluée à plus de trois cents rebelles vient de passer le barrage, les compagnies sont au contact. Quelle surprise tout à coup de voir une troupe en treillis avec chapeau de brousse, marchant en colonne en face de nous à 3 ou 400 mètres , je dis à Cadet: «  ils sont complètement cinglés ces types, ils veulent jouer aux héros, encore les troufions d'un fort qui veulent leur part du gâteau! »  « Ah ! Les abrutis, attend qu'ils tombent sur les fells » dit René.
La radio grésille à côté du chef de section et soudain on nous tire dessus, le PC signal que se sont des fells qui proviennent de Tunisie que nous voyons passer.
      Tout l'Escadron comme un seul homme s'aplatit au sol, et j'imite les autres, je rassemble des cailloux et les poussent devant moi en protection, nous sommes sur une élévation de terrain et pas un rocher à proximité pour me faire un rempart.

       Le FM bien calé derrière un petit monticule de cailloux, je rassemble devant moi plusieurs gros bout de roche et une fois ainsi  protégé, je commence le tir par petite rafales, et aussitôt je change de place, une volée de balles nous passent au raz de la casquette, mais un ordre du sergent Dalmassancien d'Indo, nous averti que des tireurs d'élites sont en action dans la katiba des combattants de l'ALN.

      Vers quinze heures, les rebelles ont déjà sérieusement dérouillés en amont avec les compagnies du « 3 » postées depuis deux heures ce matin en embuscade, une piste ou l'avant garde ennemie n'a rien vu  et quand la katiba s'est engagé dans la nasse le déclenchement de nos tirs les ont surpris. De grosses pertes dans leurs rangs en début d'accrochage, comme les katibas ne marche pas sur la même piste, ceux que l'on voit font partis d'une autre bande.
       Se sentant découvert ils engagent le combat en troupe disciplinée, çà canarde de partout, quelques uns du peloton pour voir les départs de tirs, lèvent leur casquette accrochée au bout de la baïonnette d'un MAS 36 est dépassant au dessus. Cela ne se fait pas attendre l'effet est immédiat, une balle traverse la casquette, le tireur est de qualité, à plusieurs endroits les casquettes soulevées sont avec une grande précision touchées en plein milieu, se qui permet de voir les départs de tirs
       Mon copain Jean Bertho de la voltige à cinq mètres de moi soulève sa casquette avec son poignard, çà ne tarde pas, une balle avec un floc, traverse la casquette sur le côté en la faisant tournoyé, que s'est-il passé?, a-t-il voulu voir en levant la tête au même endroit ? Soudain un cri du sergent, « Bertho!  » je tourne la tête vers lui, juste pour voir ces jambes s'agiter dans un soubresaut, la tête au sol. L'infirmier accourt pour constater sa mort, tuer sur le coup il n'a pas eu le temps de réagir. Pauvre camarade qu'attendait dans son village de Normandie une fille et bientôt un petit bébé qui ne connaitrait jamais son papa !!

      L'adjudant Rebouillet gronde de colère :« arrêtez vos conneries ! Vous voulez le rejoindre !, c'est un tireur d'élite ! »  car ce jeu de la casquette est sacrément dangereux, le fell après avoir tiré n'a pas décalé son fusil  à lunette, il a tiré une deuxième balle aussitôt, le coup imparable ! . L'ordre impératif; si on ne  veut pas une balle dans la tête, s'est de se déplacer après chaque tir en ce protégeant d'un rempart de pierres.
      En même temps la chasse  à fort à faire pour réduire les poches de résistance et mitrailler les fuyards.
      Il ce passe pas un quart d'heure quand un gars de l'autre peloton est touché d'une balle dans la cuisse en changeant de position en rampant à quatre pattes, puis c'est Fayeule du 3e peloton touché au flanc juste avant que la chasse straffe des roquettes sur une cavité d'où le tireur faisait ses cartons mortels, sa planque est pulvérisée elle disparaît dans un nuage de poussière.
       Ainsi prend fin cette opération qui a vu la destruction presque totale d'une bande importante et bien entrainée avec un armement équivalent au nôtre.
      Nous descendons de notre position pour participer aux fouilles de cet endroit chaotique très difficile d'accès. L'armement dénombré  de cette katiba était de: 3 MG, 5 FM, 4 PM, 14 mauser, 80 fusils ''303 ''anglais, des grenades italienne, une tonne de munition. Notre camarade Jean Bertho sera transporté en hélico ainsi que les deux blessés. C'est une perte immense pour notre peloton, un garçon de ma promotion qui a toujours était d'une douceur à l'état pure. Taillé d'une seul pièce il avait une carrure impressionnante . Natif de Normandie son père était maire du village. il nous a quitté sans un cri.  Un brave Para d'une fidélité à toute épreuves ! Mourir à vingt ans c'est moche !!


Il est sur le bord de l'oued en slip blanc ! l'autre à mes côtés était marié avec une PN d'Alger mort trop jeune ,irradié à Reganne dans les transports incessants à la base nucléaire


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